A travers les yeux de Samuel

A travers les yeux d’Adam
On s’attaque à un gros morceau ! Deux mois en Nouvelle-Zélande, il s’en a passé des choses. Dès notre arrivée, je me suis senti à l’aise, dans un environnement proche de notre monde européen. Après un petit séjour à Auckland, on est vite arrivés au premier woofing, dans une petite famille très gentille sur l’ile du nord. Ces quelques semaines se sont très bien passées et le lieu était vraiment génial, avec quelques rochers dans la propriété, parfait ! Le régime végétarien ne s’est étrangement pas fait ressentir et les soirées jeux ont été très sympathiques. Concernant le CNED, j’étais pile à la fin du premier semestre, donc il fallait que je rende pas mal de devoir d’un coup, donc ça a été plutôt intensif, mais je crois que malgré les petits moments de stress, j’ai plutôt apprécié travailler sous la pression, comme ça car je me sentais vraiment efficace. Les quelques semaines sont passées bien vite, et nous revoilà partis en vadrouille.
Direction l’île du sud avec ou un tout petit woofing, chez une française, autant dire des vacances. C’était plutôt sympa, mais on n’a pas eu vraiment le temps de se connaitre. A peine 4 jours et c’est déjà fini. Même pas eu le temps de finir la partie de Risk. 🙂
Changement d’ambiance radicale, une fois encore. On arrive dans une jolie maison, mais nos hôtes, Libby et Brian, sont nettement moins chaleureux. C’était un peu bizarre, mais finalement ça n’a pas trop dérangé, car nous avions un peu la maison à nous tout seuls durant une grosse partie de la matinée. On s’est tranquillement remis au CNED. Quelques visites dans des paysages sublimes nous teasent (pour les non anglophones, teaser = accrocher, ici dans le sens de « donner un premier aperçu ») les beautés à venir dans le road trip futur…
Sans grande émotion, nous quittons ainsi cet avant dernier woofing, pour quelques jours de découverte de la nature de Nouvelle-Zélande. Entre lacs et randonnées, Mont Cook et Te-Kapo, on en a pris pleins les yeux. C’est une nature presque inaltérée qui s’étale devant nos yeux à perte de vue. Elle semble presque lisse, sans arbre ou bosquet dans les plaines vertes immaculées, sans énorme yacht de plaisance pour briser les miroirs bleutés des lacs de montagne. Une vue presque surnaturelle s’offre à nous à chaque coin d’œil. Quatre jours, ça passe malheureusement très vite, trop vite, et on ne peut qu’attendre avec impatience les dix jours prometteurs juste après notre dernier woofing.
Chez Marge, la routine s’est vite réinstallée, c’était très agréable de bosser là-bas, avec le petit jardin juste à côté, deux vélos pour se faire une petite sortie de temps en temps, un arbre assez costaux pour y loger mes poutres quand l’escalade me démangeait. Un endroit chouette, avec une hôte vraiment gentille. Les derniers moments en Nouvelle-Zélande commencent à se faire pressentir, et ça fait bizarre après tant de temps passé ici, on s’y sent vraiment bien, à l’aise, presque comme chez nous. Mais on est déjà à plus de la moitié du voyage, et c’est comme si tout s’était accéléré depuis quelques mois. Je suis partagé entre 2 émotions. Parfois, j’ai terriblement envie de revoir tout le monde, les amis, la famille, la maison, Grimpe à Bloc bien sûr et même d’enfin découvrir réellement le lycée. Et parfois, je suis comme nostalgique. J’ai l’impression que ce voyage se termine beaucoup trop vite, qu’il passe en un claquement de doigts. Alors j’essaie de profiter de tout, de chaque regard du haut d’un point de vue, de chaque marche au milieu des bois, de chaque petit animal croisé sur la route, de chaque rayon de soleil levant, de la saveur de chaque plat, chaque nouveau fruit ou légume que je goûte, chaque échange, chaque fou rire avec mes frères, chaque sourire. La chance que j’ai d’être ici, à cet instant, est unique, et je ne veux pas passer à côté. J’espère que, dans 60 ans, je repenserai à ces quelques détails qui font la beauté de cette année, un sourire aux lèvres et des souvenirs plein la tête.
Le jour est venu. On part de ce petit woofing pour entamer un périple à travers les deux îles, du Sud au Nord. Je pense qu’il n’y a pas de mot, dans quelque langages que ce soit pour décrire ce que l’on a vu alors. C’est quelque chose de profond, d’immense, qui nous dépasse, que cette nature, et les merveilles qui la constituent. Entre les cascades de dizaines de mètres, les rivières translucides, les roches brillantes au soleil, les montagnes majestueuses, les plaines et les prairies immaculées, chaque kilomètre a été un vrai trésor. Hobbiton aussi, a été une expérience magnifique, plongés en plein cœur d’un univers qui nous fait tant rêver, avec Nino et Sam. Mais finalement, pour moi, la magie se ressentait plus au travers des paysages les plus communs, les plus simples, les plus purs. Je pense que l’on oublie trop souvent que l’on vit entourés de si belles choses, où que ce soit, si on est un peu attentif.
Enfin bref, j’ai bien aimé quoi.
Pour finir, la grimpe ! C’était vraiment super, il y avait des salles dans tous les styles, certaines sorties tout droit des années 90, petits grattons, arquées infames et stats gainés à souhait, d’autres avec des blocs de compète en coordo sur prises lisses, même un petit Deep Water Solo, donc vraiment pas mal de variété.
Déjà fini, bye bye New-Zeland, et peut être à bientôt…
A travers les yeux de Nino
Piou, ça fait un moment que j’ai pas fait ça. Du coup je me rappelle plus des intros déjà faites. Ne m’en voulez pas si je manque d’originalité.
Bon. Commençons par les bases : je vous ai manqué, je suis plus drôle que ma mère, je raconte mieux qu’elle (ne le lui dites pas trop, vous allez la vexer) (hop on laisse ICI un espace pour une répartie cinglante : « Peut-être mais je suis beaucoup plus intelligente !!! 😉 »). Programme du jour : comme d’habitude, retour sur le dernier pays traversé, de blagues en blagues avant de finir sur une note sérieuse et émouvante. C’est pas du Nolan mais le scénario passe pas trop mal je trouve.
Que dire de la Nouvelle Zélande ? Déjà, cette question, ce n’est pas car je n’ai pas grand chose à dire, c’est l’inverse. Et vu l’intro que je viens de vous pondre (merci de lire encore d’ailleurs), je pense avoir cramé un bon bout de mon temps de parole alors on va tâcher d’être concis.
Commençons par le commencement : l’arrivée et avant. J’avais déjà beaucoup entendu parler de la Nouvelle Zélande. J’avais imaginé un truc comme les Caraïbes, un peu. Comme d’habitude, les stéréotypes… Après une arrivée à Auckland, ville des plus normale, surtout après Sydney, je me sentais presque de retour en Norvège, jusqu’à tomber sur un groupe de gens faisant le Haka (danse rituelle maori) dans une cours d’école. En bref : c’est cool ! Je n’étais pas prêt du tout pour la suite.
Les Wwoofings étaient répartis sur un large spectre. Du court au long, de l’interaction à la division, on en a vu de toutes les couleurs. Arya, Sam, Sebastian, Rafael et Vivian étaient tellement géniaux qu’ils ont peut-être même affaibli le reste des rencontres. Après Mandy où on travaillait de 8h à 20h, à Whangarei, on se levait vers 9h, on travaillait au jardin genre 2h, et on allait en rando ou faisions des jeux. Top ! On a eu la chance de rencontrer en eux des gens gentils, intéressants, cultivés, ouverts, au mode de vie si différent et pourtant si proche du nôtre. J’ai eu le plaisir, personnellement, de rencontrer en Sébastian une personne ayant précisément les mêmes centres d’intérêt que moi. Parties de Warhammer, Undertale et Magic, c’était inespéré durant le voyage. Et pourtant.
Simon et Mathilde, on est restés trop peu longtemps pour bien les connaître, et c’est dommage. N’empêche, avec la barrière de la langue en moins (puisque Mathilde est française), le courant est passé très vite !
Chez Libby et Bryan, pas grand chose à dire, malheureusement. Drôles, gentils et d’une culture colossale (Bryan nous a cité les noms de tous les hommes politiques nés le jour de notre anniversaire de mémoire) mais ils étaient très renfermés dans leur chambre. C’est triste que nous n’ayons pas eu l’occasion d’en apprendre plus sur eux.
Pour finir, Margs fut également une expérience très sympathique bien qu’assez distante. On travaillait quand elle non, elle travaillait quand nous non. On a cependant eu l’occasion de jouer à plusieurs parties de King Goes Wild, un petit jeu de cartes très sympa. Quatre expériences à des rythmes et univers bien spécifiques et tous TRÈS différents des univers d’avant. Cependant, ce furent toutes des expériences formidables.
Bon, le vif du sujet. Je crois que je suis tombé amoureux de ce pays. C’était magnifique et magique. Les paysages étaient spectaculaires. Je voudrais m’étendre. Je ne le ferai pas. Pour une fois je vais garder mes souvenirs précieusement pour moi. Profitez-en, c’est rare que je décide de ne pas parler. En compensation, si vous voulez, je peux vous raconter une blague en commentaire si vous réclamez.
En tout cas, l’important : la Nouvelle Zélande était incroyable. Il y a eu des moments où je me voyais plus y vivre qu’en France (chut, ne le dites à Papou et Mamou qui risquent de faire un infarctus. Sûr qu’il y en aura encore de ces moments.
Bye bye NZ. Tu vas me manquer.
A travers les yeux de Simon