Lundi 3 mars 2025
Wellington/ soleil/23°
Réveil à 7h avec la tronche en vrac. La nuit a été courte pour tout le monde. On se réveille comme on peut et on s’habille. Pas de douche évidemment mais deux jours sans se laver, on a connu pire. Ce matin, Simon et Adam vont tester la salle d’escalade de Wellington. Nous autres allons d’abord prendre un bon petit déjeuner dans un café près de la bibliothèque. Chocolats chauds, tiramisu, spaghettis et tartine bacon & eggs. Miam !!! La note est salée mais on s’est fait plaisir.
Ensuite, nous avons décidé de passer notre début de matinée à la bibliothèque pour que Samuel puisse travailler un peu en attendant les grimpeurs. Malheureusement, il est 9h30 et les rayonnages n’ouvrent qu’à 10h. Du coup, on se pose dans le grand hall confortable pour démarrer le CNED et, tandis que Samuel progresse doucement (vraiment très doucement entre deux vidéos youtube) et que Nino scrolle sur son téléphone, j’en profite pour passer un petit appel à mes parents et les rassurer sur notre état de forme. J’apprends dans le même temps que ma grand mère ne va pas fort. Ça m’attriste beaucoup. Son état est normal pour une vieille dame de 96 ans mais c’est toujours difficile d’assister à la dégradation physique de sa famille. Mon moral est un peu entamé et, la fatigue aidant, je m’énerve sur les enfants. Samuel n’a presque pas travaillé, profitant de mon absence, et Nino a été trop absorbé par son téléphone qu’il en a oublié d’aller visiter l’intérieur de la bibliothèque alors qu’on est venu exprès pour lui. Bref, on ressort tous les trois fâchés et on se met en route vers le Musée Te Papa où nous avons prévu de rejoindre nos grimpeurs à 11h.
Le Musée Te Papa Tongarewa de Wellington (traduit par « le lieu des trésors de cette terre ») propose de découvrir la culture Maori en se décomposant en deux parties : l’une centrée sur le passé, et l’autre se focalisant sur le futur. C’est un musée énorme et très bien fait avec de nombreux espaces interactifs. Il y a énormément de ressources, d’informations à lire et d’objets exposés à découvrir.
Il se répartit en plusieurs thèmes et espaces :
- La nature : la faune et la flore en NZ
- La guerre avec d’incroyables reproductions de personnes en taille gigantesque.
- La culture Maori
- Les îles pacifiques et les migrations.
- La terrasse panoramique.
Nous passons plus de deux heures dans le musée et en ressortons enchantés. J’ai eu le temps de me reposer un peu et de me réconcilier avec mes loulous. Nous n’aimons pas rester fâchés trop longtemps. Ce midi, nous n’avons pas eu le temps ni l’énergie de nous préparer des pique-nique et les sandwichs vendus dans les boutiques coûtent un bras. Nous allons donc nous faire un Mac Do. Pas fou mais dans notre budget. Sur le chemin, nous entrons dans un immense espace réservé à des expositions temporaires. L’exposition du moment est consacrée aux productions Disney. On ne rate pas l’occasion de poser avec Moana, pour le plus grand plaisir de notre Nino !
Rassasiés (enfin, les enfants le sont-ils jamais?), nous partons pour une promenade en forêt pour atteindre le Mont Victoria qui domine Wellington. Nous y découvrons un superbe panorama sur la baie et la ville. Pour redescendre, nous avons choisi de nous mettre dans les pas des hobbits. En effet, cet endroit est l’un des nombreux lieux de tournage du Seigneur des Anneaux. Pas question de passer à côté.
Nous avons énormément de mal à repérer les lieux car, contre toute attente, la ville n’a absolument rien mis en valeur. Aucun panneau, aucune flèche directionnelle, rien. Nous devons donc nous débrouiller tout seuls pour trouver les spots. Il y a très peu de monde dans la forêt et les garçons peuvent se remémorer tranquillement les meilleurs moments des films. Nous trouvons le premier spot assez rapidement grâce à des photos du film. Il s’agit de l’arbre où Frodon lit dans un arbre en attendant Gandalf tout au début du film 1.
Ensuite, nous avons plus de mal à trouver le spot où nos gentils hobbits se cachent des méchants Nazguls. Le lieu a radicalement changé. Il semble même que l’arbre sous les racines duquel les hobbits se terrent ait été déraciné. Cela est-il dû à des conditions météos difficiles (orage ? tempête? ) ou à une trop forte présence touristique? Nous ne le saurons jamais. On tente tant bien que mal de prendre plusieurs photos ressemblantes mais ce n’est pas foufou.
Toujours sur les trace de LOTR (Lord Of The Ring pour les novices), nous redescendons vers la voiture direction une superbe statue de Gandalf en plein milieu du trottoir. Une fois de plus, aucune indication d’aucune sorte faisant référence au film. Etrange quand même. Nous nous dirigeons ensuite vers la WETA Cave, lieu purement touristique dédié à la présentation des effets spéciaux du film et à la vente de goodies. Nous y restons une grosse demi-heure à rêver devant les reproductions des épées, des clefs et de l’anneau de pouvoir bien entendu (vendu pour la modique somme de 350 €). Les enfants sont ravis !
Après un rapide passage par un supermarché, nous prenons la route de notre nouvel Airbnb situé dans la ville d’Otaki où nous arrivons vers 20h. Il s’agit d’un motel très simple. Nous logeons dans un petit appartement de plein pied avec 2 chambres et une minuscule cuisine. C’est tout à fait suffisant pour nous. Après le repas du soir que nous engloutissons tels des Nains d’Erebor, nous regardons la première partie du Hobbit 2 (toujours en VO non sous-titrée) et hop, au dodo.
Mardi 4 mars 2025
Otaki-Omori / Grisaille puis pluie / 16°
Aujourd’hui la journée s’annonce morose niveau météo. C’est normal, l’automne est arrivé en Nouvelle-Zélande. Tout le monde a bien dormi et nous sommes tous prêts à 9h pour poursuivre notre périple sur les traces des Hobbits. Trois heures de route plus tard (j’en profite pour tirer mon chapeau à Simon qui avale les kilomètres sans se plaindre un seul instant), nous atteignons notre but : la célèbre cascade où Gollum se baigne dans « Les deux Tours ». Enfin, on pense que c’est celle-ci mais on n’en est pas vraiment sûrs car toujours aucune indication. Le spot étant très beau, on décide de manger nos sandwichs devant la cascade. Le ciel est de plus en plus nuageux mais toujours pas de pluie. Quelques groupes de touristes viennent eux aussi découvrir l’endroit mais force est de constater que, comme nous, personne n’est sûr du lieu. Chacun y va de son hypothèse mais point de consensus.
Nous reprenons la route une petite heure plus tard. Au fur et à mesure de notre avancée, le paysage change. La culture Maori quasiment absente dans l’île du Sud refait surface. De nombreux drapeaux spécifiques aux tribus sont accorchés aux frontons des maisons ou dans les rues. Une heure plus tard, nous voici aux portes du Parc National du Tongariro, un ancien volcan culminant à 1967 mètres d’altitude. C’est ce lieu qu’a choisi Peter Jackson pour tourner les scènes se déroulant dans le Mordor.
Il existe une très célèbre randonnée nommée Tongariro Alpine Crossing qui part d’un côté du volcan et qui arrive de l’autre côté en passant par le cratère et les lacs d’altitude. Cette marche d’environ 6 à 8 heure nous fait rêver car les vues semblent spectaculaires. Malheureusement, faute de temps, nous avons dû faire une croix dessus. En effet, pour pouvoir faire la rando, il faut d’abord aller déposer ta voiture à l’arrivée et réserver un transport qui te récupère et t’emmène de l’autre côté du volcan, lieu de départ. Or, la rando étant très longue (certains randonneurs ont mis 10 heures pour en parcourir l’intégralité), les navettes sont disponibles uniquement à 7h, 8h ou 9h. Après, les organisateurs considèrent qu’il est trop tard et que c’est trop dangereux. Nous savions qu’à moins de partir à 4 heure du matin d’Otaki, il nous serait impossible d’être à l’heure pour la navette. Nous avons donc décidé de prendre notre temps sur la route et de faire une autre randonnée plus courte et moins spectaculaire, celle qui nous emmènerait jusqu’à la cascade de Taranaki Falls. .
A 14h, nous sommes au parking. Le ciel s’est fort assombri. Nous entamons la rando sous une légère bruine, après avoir revêtu nos imperméables. Quelques 300m plus loin, après à peine 5 minutes de marche, de grosses gouttes commencent à tomber. On s’arrête. On se regarde tous du coin de l’œil et, d’un commun accord tacite, nous reprenons aussitôt le chemin de la voiture. Aucun de nous n’a envie de se taper une rando de 2 heures sous la pluie. On préfère arriver plus tôt à notre Airbnb et en profiter pour faire un peu de CNED ou de lecture.
Mais, avant de nous diriger vers notre logement, je propose à la famille d’aller en voiture aussi loin que possible en direction du volcan pour découvrir les terres du Mordor. La scène est alors digne de la trilogie adorée. Sous une pluie d’abord modérée puis battante, nous roulons à travers un paysage dantesque : sol de lave noire, roches tranchantes, vapeurs inquiétantes se dégageant des parois, odeurs désagréables (dues au souffre) et brouillard dense inhospitalier. Nous croisons quelques marcheurs sur le chemin, trempés et épuisés. Nous les plaignons beaucoup et n’avons finalement, aucun regret de ne pas avoir fait la grosse randonnée du Tongariro. Cette journée avec sa météo désastreuse était probablement le pire des moments pour y monter. Autour de nous, aucune visibilité à moins de quelques mètres. Nous ne voyons absolument rien du paysage incroyable qui devrait s’offrir à nos yeux par beau temps : aucune montagne, aucune végétation, aucun lac, absolument rien que le blanc des nuages et les reflets de la pluie. Nous n’aurons rien vu du Mont Tongariro, même pas le commencement de l’orteil du fameux volcan. Il ne nous reste plus qu’à faire preuve d’imagination.
Après cette expérience en plein Mordor, nous redescendons vers des terres moins hostiles et trouvons rapidement notre Airbnb. Il pleut toujours des cordes et la température a bien chuté. Dire qu’on avait prévu à l’origine de passer cette nuit dans la voiture !! Nous avons eu du nez de finalement réserver un logement. Malheureusement pour les garçons, il n’y a pas de wifi ici . « Comment c’est possible de ne pas avoir de wifi en 2025 ??? » nous demandera Samuel déçu de ne pas pouvoir jouer à Valorant. Tant pis, ce sera donc CNED, blog et lecture. Un programme qui, comme chacun s’en doute, met en joie notre petit dernier.
Nous profitons de la grande télé pour regarder la fin du Hobbit 3 et démarrer le premier épisode de la saison 2 de Game of Thrones. Les lits semblent confortables. Bonne nuit les kikis !
Mercredi 5 mars 2025
Omori – Hamilton / Soleil / 20°
On décolle tôt, à 8h15, car nous avons pas mal de route aujourd’hui et de nombreuses étapes. Avant de partir, on regonfle encore le pneu de la voiture. Il semble qu’il y ait quand même un souci mais ça tiendra bien deux jours (méthode Coué) ! Sur le chemin, Simon demande aux garçons de prendre la pause pour reproduire une photo souvenir d’il y a 8 ans, lors de notre tour de l’Atlantique en bateau. C’est plutôt réussi et surtout trop chou !
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Mars 2016 |
Mars 2025 |
Deux heures plus tard, nous arrivons dans la région de Rotorua, célèbre pour ses sources chaudes. Premier stop devant un étang de boue en ébullition. C’est assez fascinant de voir la terre vivre de cette manière et bouillonner ainsi sans intervention humaine depuis des centaines d’années. On se retrouve hypnotisés devant les bubulles de bouillasse mais l’odeur de souffre coupe nos égarements poétiques et nous repartons à la voiture afin de respirer le souffle frais de notre air conditionné. Ah, il est beau le progrès !
On se dirige ensuite à quelques minutes de là vers une rivière chaude. Pour une fois, Adam ne rencontre aucune difficulté à entrer dans l’eau. Sa petite peau frileuse ne se fait pas prier pour barboter dans ce jacuzzi naturel. Et, malgré la légère odeur d’œuf pourri qui s’en dégage, les garçons barbotent avec délectation. Adam et Samuel s’amusent à reconstituer des scènes de films et n’ont aucune envie de bouger. Normal, c’est difficile de quitter ce spa privatisé. On reste ici une petite heure puis, les peaux commençant à se flétrir sérieusement, nous remontons en voiture pour découvrir la ville de Rotorua. Bon, rien de spécial à y faire. On grignote nos sandwichs dans le parc et on prend le temps de faire un petit tour dans le quartier Maori pour y découvrir les constructions traditionnelles. On ne traîne pas car l’heure tourne et il est temps d’aller enfin découvrir le lieu que toute la famille attend depuis des jours : Hobbiton, le village des Hobbits.
Sur la route le stress monte. Nous avons des billets pour la visite de 16h10 mais de nombreux travaux sur la route nous stoppent durant de longues minutes. J’ai peur que nous ne puissions arriver à temps. J’envoie un mail à l’organisation pour les prévenir de notre probable retard. Simon appuie sur l’accélérateur dès qu’il peut et nous finissons par nous garer sur le parking de Hobbiton à 16h pile. Notre niveau d’adrénaline est à son maximum et nous déboulons comme des fous à l’accueil, hystériques et à moitié en sueur. En fait, l’organisation avait bien reçu mon mail et a décalé notre visite 20 min plus tard. Celle-ci ne commencera donc qu’à 16h30 et ce sera la dernière de la journée. Ouf !!! Tout est bien qui finit bien. On se calme et on se met dans les meilleurs conditions possibles pour la visite.
Et nous ne sommes pas déçus !! Pendant 2h30, on en prend plein la vue. C’est vraiment un lieu exceptionnel. Nous avons une chance incroyable avec la météo et le grand soleil qui ne nous a pas quitté de la journée apporte à « la Comté » une lumière magnifique, c’est magique. Nous avons le temps de visiter tranquillement et profitons des multiples informations et anecdotes données par notre guide en anglais sur les dessous du tournage. Elle nous laisse le temps de prendre de nombreuses photos. Nous pouvons accéder à quasiment tous les espaces et nous approcher des maisons de hobbits. C’est génial ! On entre même à l’intérieur de l’une des maisons où l’expérience interactive est vraiment chouette. On a le droit de toucher à tout, de nous allonger sur les lits, de tricoter, d’écrire… Bref, de faire l’expérience de la « hobbit attitude ». On termine la visite par une petite pause accompagnée d’une boisson offerte à l’auberge du Green Dragon sous un soleil couchant. Merveilleux ! Les enfants ont des étoiles plein les yeux. Un énoooooorme merci à la famille Cottard qui, grâce à leur participation pour notre année sabbatique, nous a permis de vivre ce moment incroyable.
Il est presque 19h. C’est déjà la fin de la journée. Toujours baignés dans l’atmosphère du Seigneur de Anneaux, échangeant nos impressions sur la visite et nous remémorant des scènes des films, nous prenons doucement la route pour Hamilton, lieu de notre ultime nuit en Nouvelle Zélande. Simon et moi formons une équipe d’organisation de choc pour cette dernière soirée : lingerie lavage, Airbnb dépôt des garçons, lingerie séchage, courses, lingerie récupération du linge, retour au Airbnb. Pour terminer en beauté, c’est soirée pizzas. On est heureux !!! Cette dernière journée de découverte de ce magnifique pays a été à la hauteur de nos espérances !!!
Jeudi 6 mars 2025
Hamilton – Auckland / Soleil / 23°
A 10h nous sommes prêts à partir. Les sacs à dos ont été recomposés en mode avion. Le ukulele a repris sa place dans celui de Simon et tout est optimisé pour n’avoir à porter que deux sacs chacun. Check de base dans toutes les pièces, on n’a rien oublié. Double check sur les prises. Ah, on récupère un transformateur. Triple check pour Petit cheval et Lapinou. Ok, tout est bon. La famille au grand complet est prête. On décolle direction la bibliothèque pour faire deux heures de CNED avant d’aller à l’aéroport.
13h. Pique nique sur une aire d’autoroute à l’arrache.
15h. Restitution de notre voiture de location. Dépôt des bagages. Embarquement.
Nous sommes le jeudi 6 mars 2025, il est 19h, l’avion décolle. Par le pouvoir du crâne ancestral (et probablement un peu aussi par la magie des fuseaux horaires), nous arriverons à Santiago de Chili ce même jeudi 6 mars 2025 à 14h. Une journée de 40 heures, la plus longue journée de notre vie.
Ces deux mois en Nouvelle Zélande ont été incroyables tant par les paysages que par les rencontres. Merci les Kiwis !!! C’était un pays « confortable » car proche de notre quotidien. Il est temps maintenant de faire la bascule vers l’Amérique latine. Un nouveau continent nous ouvre les bras, une nouvelle aventure nous attend !!!
