A travers les yeux de Samuel
J’ai bien aimé le Chili même si ça a été très rapide. J’ai adoré la visite guidée à Valparaiso car le guide était très sympa. On a découvert les empanadas et ça c’est très très bon.
L’Argentine je l’ai vécu en deux étapes. Il y a eu Kilampa et Salta. L’expérience à Kilampa était assez spéciale mais c’était intéressant à vivre. Voir comment vit une communauté, voir ce que c’est la nourriture vegan. Pour moi ce point a été difficile, j’ai mangé principalement et uniquement du riz. Tous les jours avec Adam, on allait à pied pendant 15 minutes pour aller à l’école. C’était chouette d’aller à l’école et on a pu bien travailler. Et Salta c’était vraiment trop cool, le logement était chouette. On a fait des belles visites en minibus. Et puis par rapport à la nourriture, on a recommencé à bien manger. Ces deux pays étaient très bien, je me sentais bien. Après, ça a été aussi un choc parce qu’après des pays riches comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande, on a retrouvé des pays plus pauvres avec des gens qui vivent avec peu de choses.
J’attends de voir la suite des pays d’Amérique du Sud avec impatience.
A travers les yeux d’Adam
Arrivés au Chili, on retrouve le mode de vie plus pauvre du Vietnam et de l’Indonésie. La ville de Santiago nous paraît drôlement étouffante après les plaines verdoyantes de Nouvelle-Zélande. Au bout de quelques jours, on part vers la côte pour Valparaiso. La petite ville est charmante, perchée sur de nombreuses collines, avec ses maisons colorées et ses graffitis. Nous explorons la ville qui regorge de petits passages étriqués, toujours remplis de couleur et d’imaginaire en peinture.
On fait aussi une visite guidée, en Français, qui nous permet de découvrir et mieux comprendre d’où vient cet art mural. La visite est très intéressante et le guide très sympa.
Notre visite du Chili est déjà finie, mais l’Argentine nous attend sans plus tarder ! Le Chili a été une belle expérience, mais je pense que le contraste a été rude avec la Nouvelle-Zélande car ça nous a fait voir encore plus la pollution et la saleté des villes.
Arrivés en Argentine, on se fait un petit trajet en bus pour arriver au Woofing, la communauté végane de Kilampa.
Le lieu était vraiment magnifique, perdu au milieu de montagnes et de vastes plaines. Les roches nous entouraient (on en a bien profité avec Samsam, en allant explorer les environs à travers les broussailles, les branches et les blocs de pierre). Le tout avait un air rustique et fait main, allant du pont en bois pour rejoindre l’autre côté du fossé qui semblait manquer de céder à chaque passage, les petites cuillères ou les bols en terre cuite, la douche au feu de bois, tout avait l’air de sortir d’une époque oubliée.
Le CNED fut assez agréable, car on allait à l’école juste au dessus en marchant le matin. Un vrai petit air de début de journée classique française. Il n’y avait que 3 élèves dans l’école, parfois 2, parfois aucun, mais au moins cela nous a permis de vraiment avancer sans distraction.
Sans wifi dans la propriété, j’ai lu beaucoup, presque toutes les après-midi, après le CNED et pendant que tout le monde travaillait. J’ai fini « La bête humaine » ainsi que les deux tomes de « Warcross » en plus ou moins deux semaines. Maintenant je m’attaque au tout nouveau « Hunger Games » !
Sinon, tous les gens de la communauté étaient vraiment très sympas, attentifs et inspirants, dans leur manière de voir le monde et d’adapter leur mode de vie en conséquence. C’était aussi une très belle découverte, la nourriture végan, bien que le manque de viande s’est fait parfois ressentir. Ce n’est pas tant l’aspect végan qui m’a fait réfléchir, mais plutôt cette velléité de ne consommer que ce que l’on produit. Pendant 10 jours, on a mangé quasi intégralement des produits venant de la propriété, des champs, des potagers, des serres. Les noix et le raisin le matin, le blé, la salade, les légumes, tout ça a été récolté ici, cuisiné ici et mangé ici. J’ai vraiment trouvé ça inspirant de voir à quel point on peut se nourrir nous-mêmes et avec peu. Bon, j’avoue, pendant ces quelques jours, mes rêves étaient quand même un peu plus tournés vers de bonnes lasagnes ou un gros steak-frite. On ne se refait pas.
Une fois de plus, il nous faut quitter cet endroit hors du temps. On passe une super journée avec une woofeuse qui était avec nous, Agus, puis nous prenons la direction de Salta. La ville est très jolie, le Airbnb est super, il fait beau, ça s’annonce génial. On alterne entre repos/Cned et visites en mini-bus. Les paysages sont sublimes, on en prend plein les yeux.
Les 5 jours passent trop vite et la route nous appelle déjà. Ce petit bout d’Amérique du Sud était vraiment super, de belles rencontres, des paysages époustouflants, un vrai régal.
Il nous reste encore un mois pour découvrir cette partie du monde qui nous est très peu connue, alors ne perdons pas de temps et direction la Bolivie !
A travers les yeux de Nino
La dernière intro était trop longue, donc BAM, fin de l’intro.
On commence par le Chili : après la Nouvelle Zélande, c’était la douche froide. Enfin, chaude. Mais chaude genre pas confortable du tout. Tout était trop : trop chaud, trop de gens, trop de mayo, trop bruyant. J’avais même du mal à respirer, et j’ai pas eu le temps de m’habituer à Santiago qu’on enchainait. En bref, le Chili à froid, ça me laisse pas chaud. Espérons que ça m’aura échauffé pour la suite et que ça ne sera pas du réchauffé. Wah, je suis en feu.
Ensuite, passons à l’Argentine.
Bon, on avait appris vers la fin de la Nouvelle Zélande (dans un AirBnB super confort, histoire d’en rajouter une couche) que, notre destination originale ne pouvant plus être une destination pour cause de maladie, on allait plutôt partir vers une communauté “d’urgence”. Le message en espagnol aurait dû me mettre la puce à l’oreille : une seule personne y parlait couramment anglais. COMMENT JE FAIS SANS MES JEUX DE MOTS VASEUX ET MON EGO SURDIMENSIONNÉ ?
Cerise sur le gâteau : la communauté vit en harmonie avec la nature. Attention, vous êtes prêts ? Pas de réseau ? Ça va, on l’a déjà vu. Une douche chaude toutes les 3 jours ? Pareil, en plus le climat est plus gentil. Végan ? Boh, ça va le faire (mais le fromage me manque déjà). Pas d’électricité ? Bon ben on est en mode trek hein. Tout en même temps ? Je meuuuuuurs !
J’étais plutôt vraiment pas bien durant les deux premiers tiers du séjour, avec littéralement un cycle de dégradation du moral sur 3 jours.
Finalement c’était pas si pire. Le lieu était vraiment beau, les gens vraiment gentils malgré l’impasse du langage, et c’était plutôt reposant. Ça a été une transition brutale, mais nécessaire. Maintenant, je peux de nouveau apprécier des conditions plus difficiles sans trop de problème !
Merci pour tes enseignements, Kilampa ! Je pense qu’à un autre moment, j’aurais beaucoup plus apprécié ce temps de vie en communauté. Dommage, mais tant pis.
Cordoba fut un très bon moment, entre le retour du fromage, du réseau, et les discussions super intéressantes avec Agus (la personne qui parlait anglais, étudiante qui nous a présenté la ville et raconté plein d’anecdotes au prix d’une journée de cours). Encore merci pour nous avoir accepté tous les cinq chez toi pour une nuit, sinon ça aurait vraiment été galère…
Quant à Salta, la petite semaine passée fut très reposante. De petites vacances, on y était très à l’aise. Malheureusement, il n’y avait pas de cartes Magic. Première fois que j’essuie un échec dans ma quête. C’est rude mais on se relèvera. Espérons que le trajet de bus soit reposant, HEIN ?
A travers les yeux de Charlotte
L’Amérique de Sud est pour moi une découverte totale. Je ne savais quasiment rien de ce territoire. Je n’en connaissais ni la langue, ni les coutumes, ni les spécialités culinaires, ni l’histoire, ni l’économie, ni la politique. C’est donc avide d’en savoir plus que je suis arrivée au Chili. Pourtant, comme d’habitude, la première sensation a été celle du malaise. Ne pas se sentir à sa place, avoir besoin de retrouver son chez soi, ses repères. Simon est incroyable dans ces moments-là, toujours positif et confiant. Une vraie ressource. Finalement, acclimatation chilienne, immersion argentine : merveilleuse surprise !
J’aime pratiquer l’espagnol (même si mon niveau est proche de zéro, allez peut-être 1). Rouler les R, aller chercher le J dans le fond de la gorge, accentuer les syllabes, comprendre les racines des mots, penser aux terminaisons, tenter des conjugaisons, mettre le tout en musique timidement puis écouter la symphonie des natifs.
J’aime regarder les habitants vivre. Les gens sont adorables et très serviables. Ils aiment rire mais sourient peu, danser, donner des conseils, te regarder passer, parler avec passion même s’ils voient que tu ne comprends rien, conduire vite et chiquer gros.
J’aime la grandeur des paysages lunaires de la Cordillière, la pampa de Kilampa, l’architecture de Salta, les concrétions de Cafayate, les roches rouges et le désert blanc des Salinas, l’ambiance festive des villes et plus contenue des villages.
J’aime la cuisine d’ici, les empanadas, les medialunas, les alfajores et toutes les autres spécialités que nous n’avons pas (encore) goûtées mais qui font saliver : locro, provoleta, asado…
J’aime la simplicité de nos amis de la Communauté, leur recherche du bonheur au travers de la nature et de la connexion avec l’univers, l’expérimentation d’un autre mode de vie, la voie difficile vers le consensus, leurs bras grands ouverts à notre arrivée et qui nous serrent fort à notre départ, leurs rites, leurs prières, leur relation au corps et à la nourriture.
Je me suis faite surprendre par ce continent et ses habitants et la surprise est magnifique. Je suis ravie d’avoir un deuxième mois pour l’explorer encore et en découvrir de nouvelles facettes. Hasta pronto !