A travers les yeux de Samuel
Les USA, j’ai grave kiffé.
La vie dans le camping-car c’était trop bien, on était bien dedans, on dormait bien.
Tous les parcs où on est allés c’était vraiment beau, j’ai adoré. C’était magnifique, calme et grand. Yosemite est peut-être celui que j’ai préféré.
Toute la partie ville, j’ai bien aimé sauf Las Vegas. Ce n’est pas une ville pour les enfants, je ne me sentais pas bien, l’ambiance était vraiment bizarre.
Los Angeles c’était pile ce que j’avais vu, la ville, la plage. La visite du parc Universal était exceptionnelle. On s’est trop amusé.
Par contre, je pensais qu’il y avait plus de villes aux États Unis, on a fait des très longs trajets sans voir de villages.
J’avais très envie d’aller voir un match de NBA, mais on arrivait pendant les playoffs, les prix étaient très très chers et puis les équipes de Los Angeles et San Francisco ne se sont pas qualifiés alors tant pis. Avec papa, on est allés voir un match dans un bar mais on a été virés parce que les enfants n’étaient pas autorisés alors on l’a regardé dans un restaurant.
À San Francisco on était bien installés, après 4 semaines de camping-car, on était content de pouvoir se poser avant de partir pour le Canada.
Le Canada, pour notre dernière aventure, je n’ai pas vraiment d’attente parce que je ne connais pas du tout. Ça va être une découverte totale.
A travers les yeux d’Adam
A peine arrivés à Sans Francisco, le changement d’ambiance est radical ! Les trottoirs pourraient accueillir une manifestation, les petites rues ressemblent à de grands boulevards, tout est surdimensionné, comme si nous avions rétréci. Même le camping-car est immense, et je me demande comment Papa va réussir à conduire ça !
On continue par Los Angeles, avec sa plage, Beverly Hills, etc… A être plongés dans les décors et les lieux de tant de films et séries, on a l’impression d’être dans un univers parallèle où « Lalaland » côtoie « The last of us ». Puis on se retrouve propulsés à Universal Studio, et là c’est entre « Jurassique Park » et « Harry Potter » que l’on jongle. Une immersion dans les œuvres de fictions qui nous met des étoiles dans les yeux, avant de retrouver la beauté de notre monde
Le véritable road-trip commence alors, et nous voilà sur les routes de l’Ouest, en pleine Californie, à la découverte de nature et de terres sauvages à perte de vue. Chaque lieu avait sa petite particularité, la petite touche propre à chaque parc. Le soleil couchant sur le désert sans fin du Joshua Tree, les picots acérés de Bryce canyon, l’immensité du Grand Canyon, le cirque de roches de Zion, l’incroyable site de Arches où tout est dans le nom, Séquoia, et ses arbres gigantesques dignes des Epées de verre… Chaque arrêt réservait sa propre merveille, la petite différence qui en fait sa beauté singulière. La vie dans le camping-car a été plutôt facile et agréable pendant le petit mois où l’on y a été. Les petits apéros, les jeux, la vie dans ce petit espace en mouvement avait des airs de Kusupa !
Et puis arrive le rêve éveillé, SALT LAKE CITY !!! Pour moi, la ville se résume à peu de choses, la salle d’escalade exceptionnelle, et le centre d’entrainement de l’équipe nationale des USA. Après plus de 8 mois loin de cet univers escalade, se retrouver perdu dans cette communauté et cette effervescence de haut niveau, cet univers purement Grimpe, quel plaisir ! Grimper sur les mêmes blocs que Mejdi Shalck, Tomoa Narasaki, taper la discute à Nico Januel, prendre une photo avec la team féminine, tout ça c’est déjà incroyable ! Mais aller voir une étape de Coupe du Monde, aussi légendaire que celle de Salt Lake, c’était magique ! L’ambiance, le niveau, le spectacle, quel souvenir incroyable ! Merci mille fois pour se cadeau d’anniversaire complètement délirant !
Comme la cerise sur le gâteau, quelques jours plus tard, on était au pied d’un big wall, le site de grimpe le plus légendaire qui soit, la face la plus extrême du monde, le mythique El Capitan. C’est un petit avant-goût de paradis pour grimpeur. Aucun mot n’est à la hauteur de la prestance de cette face immaculée. C’est comme se rendre à la Mecque ou au Vatican pour un croyant. C’est le summum du sacré !
Petit passage par Las Vegas pour se remettre les idées en place sur ce que la race humaine sait faire de pire, dans la débauche et la vacuité la plus totale, et c’est déjà l’heure du retour pour San Francisco. Un petit accident, parce que il en faut bien un, quand même ! et le road trip touche déjà à sa fin… Un voyage dans le voyage, hors du temps, qui me laisse des images magnifiques dans la tête.
Allez, plus qu’une dernière étape, le Canada, on sent la fin, le retour, mais profitons encore pleinement de ce dernier mois avant.
A travers les yeux de Nino
Je sais, c’est pas super fun comme ouverture, mais ça rajoute du tragique, j’aime bien.
Notre mois en Amérique a été nettement différent du reste de l’année. Et c’était franchement génial.
OK, les frangins avaient une consommation de Nutella absolument aberrante, OK, la connexion travaillait à temps partiel, OK, on prenait parfois une douche tous les 5 jours. Mais franchement ça valait totalement le coup. Du début à la fin.
Évidemment, il y a eu des bas. Ma plus mauvaise expérience du mois a clairement été Las Vegas qui a néanmoins été la source d’une forte hilarité au vu des différences véritablement flagrantes avec les mœurs de notre bonne vieille France.
Visiter San Francisco fut un plaisir, au début comme à la fin, Los Angeles était bien plus calme que je ne l’avais imaginé, j’ai été surpris par Salt Lake (qui aurait cru que j’apprécierai regarder les grimpeurs? Au début au moins) et Universal était époustouflant sous plus d’un aspect.
A l’inverse des mois en wwoofing, je n’ai pas beaucoup de gens à mentionner, si ce n’est ma famille mais, bon, on s’en fout.
Mais des lieux de beauté, oh, ça, on en a vu (en témoignent mes stories sur Insta, l’Amérique étant le pays avec le plus d’entre elles).
Les parcs étaient magnifiques, et on a découvert toute l’étendue d’un très vaste spectre, des paysages désertiques sous leurs arches rocheuses aux cascades déchaînées au travers d’épais buissons, en passant par les forêts de séquoias, ces titans végétaux demandant du feu pour vivre.
Ce fut une expérience magnifique, mais elle était accompagnée d’un goût de fin. Nous voilà partis pour le dernier mois, et déjà les mois passés se rappellent à moi, et aux autres aussi. Et c’est plein de souvenirs qu’on avance vers la fin de ce qui n’est qu’un début.
Bon sang c’est poétique. Je m’épate.
P-S : Le voyage en camping-car (dont je parle peu mais qui était absolument incroyable) à été l’occasion pour d’assoir une certaine supériorité : ma playlist commune a enfin été utile, depuis qu’on l’avait composée en Norvège, et j’ai réussi à instaurer un ordre de sélection de film le soir (Papa-Maman-Adam-Moi-Samuel-on recommence) et ainsi mis fin à la dynastie tyrannique de mon père sur les visionnages.
Pour ceux que ça intéresse, on a donc vu : La Faille de San Andreas, la Reine Des Neiges, le Septième Fils, Moi Moche et Méchant, Django Unchained, Boys in the Wood, Paycheck, Interstellar et Minuscule). Allez, on se retrouve au Canada!
A travers les yeux de Simon
Les USA, voilà une étape du voyage pour laquelle j’ai un peu de réticences. L’image que je me fais de ce pays n’est pas très belle. Entre la bêtise de leur président, l’arrogance véhiculée par les sportifs américains, la démesure de leurs villes j’ai peu d’attrait pour ce pays. Charlotte, elle y est déjà venue et souhaite partager ses souvenirs et images gravées dans sa mémoire. Elle nous a prévu un parcours aux petits oignons pour découvrir l’ouest américain et les parcs nationaux.
Dès notre arrivée on s’éloigne de la métropole de San Francisco pour aller récupérer notre véhicule pour 4 semaines et quel véhicule !!! L’appréhension passée le temps de deux à trois jours et ce compagnon de route aura été parfait.
Alors les États Unis (même si il y a une certaine réserve dans mon ressenti, nous n’avons vu qu’une certaine partie des USA) et bien c’est déjà beaucoup de gentillesse et de bienveillance. Tous, de la caissière des supermarchés aux policiers en passant par les guides des parc, le pompiste, tous ont une attention, un petit mot pour demander comment nous nous sentons, si nous passons une belle journée. La gentillesse et le respect, respect des autres et des règles. On attend que le piéton soit au vert pour traverser, on respecte les limitations, et tant d’autres exemples. De manière générale, j’ai le sentiment que les pays anglophones ont cette culture et c’est une belle leçon de savoir-vivre et savoir-être.
Et puis que dire des paysages, la beauté et la grandeur des espaces, les parcs magnifiques, une nature préservée et protégée. C’est un véritable florilège d’images avec une variété de couleurs, de senteurs. On se sent tout petit face à l’immensité du Grand Canyon, au pied d’El Capitan ou sous les magnifiques Arches.
Des villes américaines, nous aurons vu Los Angeles, trop grand, Salt Lake, trop vite, Las Vegas, trop nulle et San Francisco, belle et multiculturelle.
De toute façon quand on regarde un peu dans le rétroviseur de notre année on peut dire que les grandes villes ça n’est vraiment pas notre tasse de thé.
Donc pour conclure, cette étape a vraiment été une belle surprise pour moi, les représentations que je me faisais ont été chamboulées. Je reviens avec une image plus positive des américains et des souvenirs pleins la tête après un mois de camping car et de promiscuité joyeuse tous les cinq.