Tout droit jusqu'au matin …

A travers leurs yeux : Bolivie/Pérou

 

A travers les yeux de Samuel

En arrivant au Wwoofing en Bolivie, on a été super bien accueillis. J’étais trop content que les gens parlent français car je savais que ça allait être tout de suite plus simple pour moi de communiquer. En plus, on était super bien installés pour travailler et on avait une bonne connexion internet. Du coup j’ai pu bien avancer le CNED et presque arriver à la fin de mes devoirs.

 Notre lieu de wwoofing était juste à côté d’un petit village avec des terrains de basket donc on a pu aller jouer souvent avec papa.

Les paysages autour de nous étaient très beaux, les montagnes, la cascade… J’ai été très surpris par ce pays et j’ai vraiment adoré tout le monde (sauf Salvador). J’ai été vraiment content de ce wwoofing.

Ensuite on est partis visiter. Sucre était une ville très mignonne mais à cause de la pluie on n’a pas pu beaucoup en profiter. Mais, du coup, on a pu passer l’après-midi avec Adam à jouer à des jeux vidéo dans une salle juste à côté de notre hôtel et pour pas cher. C’était trop cool !

J’ai adoré l’Isla del Sol même si l’altitude m’a fait un peu mal à la tête. J’ai vraiment aimé les paysages pendant les longues randonnées qu’on a faites.

J’ai eu un vrai coup de cœur pour Cuzco car c’était ensoleillé et très mignon. On avait un chouette logement avec de la bonne connexion. Et il y avait un super resto burger juste à côté.  Les parents nous y ont emmené deux fois et on s’est régalés. J’ai beaucoup aimé les temples incas et les ruines car je me suis rendu compte que c’était une trace de civilisations qui ont vécu à cet endroit il y a très longtemps. J’ai aussi super aimé la balade à cheval. Inattendue et trop bien car je me suis cru comme dans un western.

Globalement, la Bolivie et le Pérou, c’était vraiment génial et j’y retournerai bien même si je ne sais pas parler espagnol. Maintenant, je suis impatient de découvrir les Etats-Unis dont je rêve depuis longtemps. On verra si ce que j’ai imaginé est réel.

 

A travers les yeux de Adam

On arrive chez nos hôtes boliviens durant la matinée, un peu décalqué du voyage, mais on est super bien accueillis par Julia et un super petit déjeuner jus d’orange et tartine de duche di leche. Le lieu est charmant, les rayons du soleil l’embellissent d’autant plus. Notre chambre est simple mais je suis content de retrouver une pièce vraiment à moi (avec Samsam et Nino), à l’écart du reste de la propriété, un petit endroit de calme et d’intimité. On est avec d’autres wwoofeurs hyper sympas. Tous parlent français, donc c’est vraiment facile. C’est un peu une pause dans tout ce voyage incroyable mais éprouvant.

On profite de cette super ambiance et ce calme pour avancer un maximum sur le CNED, on arrive au bout, mais il ne faut pas chômer. J’ai franchement adoré ce woofing, très reposant, presque trop facile car on parlait français, on dormait dans de bons lits, la douche était presque chaude, les repas très bons, l’ambiance toujours joyeuse… Les petits passages aux ferrias, alors que cela ne me donnait pas spécialement envie, m’ont finalement beaucoup plu, retrouver un peu cette sensation de cour d’école, c’était vraiment sympa. J’ai pu me remettre un peu à l’entrainement de grimpe en accrochant mes poutres sur un arbre. Les petites visios avec les copains ont été aussi très réconfortantes. On sent que ça commence à faire long, loin de la France.

              Je crois que se sont les 18 jours les plus rapides de l’année, une vrai routine s’installe, et les jours s’accélèrent tout seul. Il est déjà temps de s’en aller, découvrir un peu plus en profondeur les pays du Nord de l’Amérique du Sud ! Je me rappellerai de cet anniversaire hors du temps et de tout ce qui l’entoure encore longtemps je crois.

              Nous voici de nouveau sur les routes, et en bateau, car il nous faut traverser le lac Titicaca pour arriver à l’hôtel de Copacabana. La nuit est difficile et je me réveille avec un énorme mal de crane… Mais faut croire que l’air marin m’a fait du bien, car à peine sur le bateau en direction cette fois de l’Isla del sol, ça va mieux. Après un arrêt express sur l’Isla de la luna, on découvre une île, magnifique. On profite d’une longue randonnée faisant le tour pour en admirer les paysages à couper le souffle. Une fois cette petite escapade au grand air finie, on arrive à Cuzco une superbe petite ville, avec un centre hyper rustique et chaleureux. Encore une fois, les marches nous font découvrir la ville et ses recoins les plus insolites, comme la rue des burgers !

Avant de finir ces deux mois en Amérique du Sud, l’escalade n’a pas été très fructueuse, mais à Cuzco, une petite salle super chouette nous attendait, ou l’on a rencontré des Etats-Uniens ! De quoi nous donner un petit avant-goût de ce qui nous attend pendant le trip en camping-car…

 

A travers les yeux de Nino

« Beau, livide, pet roux » : deuxième partie de notre escale en Amérique latine.

Après le premier mois, difficile, d’adaptation à ce nouvel environnement, les marques sont retrouvées et on arrive dans un excellent Wwoofing. 

Outre les autres francophones, qui composent la quasi totalité des volontaires et des hôtes (oasis linguistique bienvenue après un mois complet durant lequel l’espagnol était la langue majoritaire) et qui étaient de vraiment belles rencontres, entre jeux de société (superbe partie d’aventuriers du rail le dernier soir : j’ai gagné), révélant notamment, à travers un Time Bomb improvisé, mon père comme un excellent bluffeur, et superbes balades à travers la nature entourant Rosillas, sans même parler des repas absolument délicieux. Seul reproche, plutôt inconsistant, la douche électrique qui a mis du temps à faire comprendre son fonctionnement. 

Laissant comme trace de notre passage une véritable déforestation de plantes envahissantes durant les temps de travaux (forcés !!) à la ferme et, j’espère, de bons souvenirs, on reprend la route, pour se poser tranquillement, chose qui n’avait pas été faite depuis un petit moment, pour essayer d’avancer significativement sur le CNED d’Adam et Samuel et régler les derniers détails du voyage pour Papa et Maman (vous noterez que je ne me suis pas mentionné : je m’appliquais à dévorer une grande quantité de livres et à consciencieusement être le moins utile possible à la vie de tous les jours, mais ne le dites pas à mes parents). 

Puis, puisqu’il faut les mentionner, il y a eu tous les longs trajets en bus de nuit, parfois confortables, parfois absolument infâmes, mais toujours l’occasion d’écouler de fortes doses de contenu informatique téléchargé. Joie !

Ce mois a également été le second, depuis le début de l’année, où j’échoue à mettre la main sur de précieux rectangles de cartons colorés (cartes Magic, ignares !). Pour cause d’absence de boutique, de fermetures non signalées, de non possession des rectangles de carton susmentionnés, etc. Je me rattraperai aux US. 

Enfin, je tiens à mentionner notre “week-end” au lac Titicaca. C’est impressionnant, une telle étendue d’eau à une altitude de presque 4 kilomètres au dessus du niveau de la mer ! La respiration était difficile, mais les paysages valaient très largement la peine. 

Au revoir, Chili, Argentine, Bolivie, Pérou. J’ai bien pris en photo la recette des empanadas, et prendrai soin de chercher celle du ceviche. 

La fin de l’aventure s’approche à trop grands pas. Même l’humour ne parvient plus à retarder le temps, et je peur de virer à la tragédie d’ici le Canada. Il ne reste plus qu’à profiter de chaque seconde. 

 

A travers les yeux de Charlotte 

Après le Chili et l’Argentine, je pensais être en terrain connu en Bolivie… mais non. La Bolivie est vraiment un pays singulier. Tout y semble plus typique, plus authentique, plus pittoresque aussi. Les gens sont tout aussi gentils et disponibles mais ils sont beaucoup plus lents. Dans leur manière d’être, de vivre, de parler. Tout prend plus de temps. C’est parfait pour nous qui avons toujours du mal à comprendre l’espagnol. Le Bolivien (je parle ici des habitants) est assez rude de prime abord mais dès les premiers mots échangés, il découvre son plus beau sourire. 

L’expérience de Wwooofing à la Vallée de Los Condores a été formidable malgré une envie de mettre des baffes à Salva, notre hôte de 24 ans. Je n’ai d’ailleurs pas hésité à le remettre à sa place quelques fois ce qui l’a mis plutôt mal à l’aise. Ça ne peut pas lui faire de mal, à ce petit c… 

J’ai été à la fois soulagée et déçue que tout le monde parle français là-bas. Soulagée car cela m’a permis de discuter de longues heures avec les uns et les autres et de découvrir des personnalités formidables et des chemins de vie surprenants. Déçue car j’avais fait de gros progrès en espagnol en Argentine et je n’ai pas pu poursuivre ma progression. Ce sera pour plus tard. Ce spot merveilleux frôlant les 3000 mètres d’altitude m’a malheureusement causé de pénibles soucis ORL qui ne m’ont pas quitté de tout le mois d’avril. Je crois que mon corps a du mal à se faire à l’altitude. 

Les deux journées à l’Isla del sol ont été un temps suspendu pour moi. La beauté et la quiétude de ce lieu ont touché mon âme.

Finalement, l’ambiance générale de la Bolivie est conforme à ce que l’on voit dans les livres d’images. Lamas, soleil, bâtiments en briques de terre rouge, femmes en jupettes, chapeau cloche, collants et grand drap coloré de portage. Les prix relativement bas nous ont eu raison de notre raison et nous nous sommes accordés quelques menus plaisirs de temps à autre : chocolat chaud, viennoiseries et glaces. 

Malheureusement, notre périple ne nous a pas permis de rester plus de 6 jours au Pérou mais le choix de privilégier uniquement la ville de Cuzco a été excellent. Cette ancienne cité inca est magnifique et restera pour moi un vrai coup de cœur. 

Je pense que je me fais bien à ces pays d’Amérique du Sud chaleureux et accueillants. Cependant, leur étendue n’est pas évidente à appréhender. Les nombreuses heures en bus de nuit sont une épreuve face à la fatigue qui me (nous) guette. 

Avant notre départ pour les USA, j’ai un gros (très gros) coup de mou et j’ai vraiment envie de rentrer. Je ne sais pas exactement ce qui se joue en moi. J’envisage même éventuellement de raccourcir le trip en zappant la Canada. Je crois que mon corps est épuisé à cause de mes problèmes de respiration depuis notre arrivée en Bolivie. Je prends sur moi pour ne pas alerter les enfants et, encouragée par Simon, je poursuis l’organisation de la suite (et fin) de cet incroyable voyage.

Espérons quand même que ces petits soucis de santé rentrent dans l’ordre aux USA et que la positive attitude reprenne le dessus. 

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