Mardi 22 avril 2025
Sucre / pluie / 16°
Nous arrivons à Sucre (lire Soucré) en bus avec un petit quart d’heure de retard. Nous avions sorti nos duvets pour nous couvrir pendant le trajet. Ici tous les Boliviens voyagent avec de bonnes couvertures car il n’y a pas de chauffage dans ces bus.
Nous sommes tous très fatigués. La veille notre co-wwoofeuse, Marina, avait gentiment passé un coup de fil à notre hôtel pour savoir quand nous pouvions faire le check-in. Nous aurons accès à notre chambre dès 7h. Alors, avant de prendre le chemin de l’hôtel, on fait du repérage dans le terminal, il y a une consigne et nous avons repéré l’agence pour acheter le prochain billet.
Allez, on charge les sacs sur nos dos et c’est parti pour 20min de marche sous une pluie fine. L’hôtel ouvre quelques minutes après notre arrivée, timing parfait. On prend possession de la petite chambre et c’est repos pour tout le monde. La fatigue et la météo (les gouttes redoublent d’intensité) nous invitent à un petit dodo.
On traîne tous jusque midi et ce sont nos estomacs qui se manifestent. On se motive, on sort les k-way et on prend un taxi pour rejoindre le mercado central. C’est comme au mercado de Tarija, un lieu plein de vie, bien organisé avec des espaces bien définis nous grimpons à l’étage, espace de la restauration. Nous sommes accueillis par une charmante Dona qui nous alpague pour qu’on s’installe à sa table. Les étals de la « comida publica » sont nombreux et elles sont une bonne vingtaine de cuisinières, les unes à côté des autres, avec leurs tables et leurs mini-cuisines proposant à peu près les mêmes plats aux mêmes tarifs. Nous tombons sous le charme et nous installons. On commande les plats typiques du coin : sopa de pollo, sandwichs de chorizo et Milanese de carne, le tout accompagné de frites préparées sous nos yeux, on se régale.
En poursuivant la visite du mercado, Charlotte déguste un délicieux jus de fruits frais mangue-ananas, nous trouvons aussi des bons petits biscuits pour terminer notre repas.
On se décide enfin à ressortir de ce mercado qui est couvert pour affronter la pluie. On se balade sous la pluie. Pas trop cool mais, heureusement, celle-ci va nous quitter petit à petit. C’est quand même plus sympa sans elle. Sucre est une très belle ville, très lumineuse avec ses façades blanches. Il y a de très beaux bâtiments qui abritent pour la plus part de très beaux patios que nous parvenons à apercevoir. Sucre n’est pas une ville plate. En se baladant d’un quartier à un autre, ça monte et ça descend. Il n’y a pas le dénivelé de Valparaiso mais la fatigue de la nuit a un impact pour nous tous au niveau des jambes, c’est dur. Un petit goûter chez Wow. Nous avons acheté des dés au marché et entamons une partie de 5000 (grosse pensée pour Marina qui nous a appris ce chouette jeu). Cette pause nous redonne un peu de force et de courage pour marcher à nouveau jusqu’au magasin Magic. Malheureusement celui-ci s’avérera fermé. Il faudra revenir demain.
Retour à l’hôtel et là qu’est-ce que Samuel et Adam aperçoivent en arrivant, juste à côté de l’hôtel, une salle de jeu où tu payes 8 bolivianos (environ 1 €) pour 1h de jeux et deux manettes. Ils s’installent dans un petit canapé face à une télé écran plat et jouent à la PS4. Le top. Pendant ce temps, les trois non gamers remontent dans la chambre pour du blog, de la lecture ou du repos. Un mal de tête me tombe dessus sans prévenir.
Nous avons prévu de ressortir ce soir pour manger un bon burger pour faire plaisir à tout le monde. La promenade est salvatrice pour ma tête et en prime, on se régale.
Pour les deux plus petits c’est une fin de journée top banger.
Mercredi 23 avril 2025
Sucre / pluie / 15°
Petit déjeuner tranquille à l’hôtel, nous avions pris le nécessaire hier soir en rentrant. Il faut dire que notre quartier est super vivant et agréable, il y a un marché tous les jours avec des fruits incroyables. Avec Charlotte, nous retournons au terminal de bus pour acheter les billets du soir, pour Sucre-La Paz. On se sent bien dans cette ville. Les enfants doivent prendre leurs douches avant de prendre le chemin de la place Mayo afin de prendre un bus qui va nous emmener au Parque Cretacico. La pluie se met à nouveau à tomber. On s’inquiète car le parc est en extérieur. À la descente du bus la pluie redouble. Bon on y est alors on y va.
Découverte en 1994, l’immense paroi calcaire de Cal Orck’o nous révèlera les secrets de différentes espèces de dinosaures, disparues il y a 68 million d’années. Le site recèle environ 5055 traces de dinosaures appartenant à au moins 8 espèces, ainsi qu’un ensemble d’empreintes laissé par un théropode sur une distance de 581 mètres, ce qui constitue un record mondial. Toutes les traces trouvées datent du Crétacé supérieur. La paroi est aujourd’hui verticale suite au mouvement de la tectonique des plaques. C’est impressionnant !
Munis de casques pour nous protéger d’éventuels chutes de pierres, nous descendons sous un déluge avec un guide au pied de la fameuse paroi. Une gentille dame qui ne descendait pas dans la carrière a prêté son Kway à Charlotte qui commençait déjà à être trempée. Pendant 30 minutes, notre guide nous explique l’histoire de cette paroi et les traces que nous pouvons apercevoir. C’est vraiment très intéressant mais les grosses gouttes gâchent notre plaisir. Après les explications, il faut remonter. Je fonce, suivi de Samuel pour que l’on puisse mettre à l’abri. On est tous trempés, frigorifiés. Il y a des reproductions de dinosaures dans le parc aussi en extérieur. Ca a l’air vraiment chouette mais personne n’a le courage de s’y promener sous la pluie. On est un peu dégouttés et déçus mais on préfère à rentrer à l’hôtel directement en taxi.
La responsable de l’hôtel est adorable. Normalement, nous devions quitté l’hôtel ce matin mais elle avait gentiment accepté de stocker nos bagages en attendant que nous prenions notre prochain bus. En nous voyant arriver dégoulinants et frissonnants, elle nous propose de privatiser pour nous le salon / salle de télévision. On récupère nos sacs, on sort des affaires sèches, on se change et on tente tant bien que mal de faire un peu sécher celles mouillées. Les garçons ont faim. Et si on se faisait livrer les bons burgers d’hier soir? La responsable se propose de nous aider avec son portable, la commande est passée, on devrait être livré d’ici 45 minutes. Youpi !
Seulement voilà, après 30 minutes d’attente, la responsable vient nous voir. Notre commande de burgers est annulée à cause de la pluie. Les livreurs ne peuvent pas venir jusqu’à nous. On cherche d’autres propositions mais il s’avère qu’aucune livraison n’est possible à cause du déluge. Bon, il nous reste des pommes et des mandarines, ça va suffire ? Pas vraiment pour notre grand. Allez, je fonce dans le quartier pieds nus dans mes baskets trempées. Je trouve des empanadas, des chips, des gâteaux. Avec les fruits, un café et un thé, ce sera parfait. Tout ça est bien vite avalé car Adam et Sam ont prévu de retourner à la salle de jeu. Le responsable a su les aguicher. Pour 10 bolivianos, ils pourront jouer deux heures. Ils s’engouffrent dans la salle à 16h à la salle. Il faudra les en déloger à 18h pour rassembler nos affaires et rejoindre à pieds le terminal de bus.
Entre temps je refais un peu de blog. La connexion Wi-Fi étant excellente, j’en profite pour télécharger les photos, les réduire puis les importer. Après quoi je propose à Nino, la pluie ayant cessé, de l’accompagner à son magasin de Magic. Il a pour objectif d’acheter une carte dans chaque pays. Il a déjà raté le coche en Argentine, je ne veux pas qu’il est une nouvelle déconvenue en Bolivie. Ben oui, mais le magasin fermé hier, on ne le trouve toujours pas aujourd’hui. Pourtant d’après Google Maps on est juste devant, ou peut-être derrière, on fait le tour. On cherche, il faut se rappeler que dans chaque pays il nous a déniché des magasins dans des endroits impensables alors… La photo, elle date de quand ? 7 ans. Ok. Il y a des avis ? Oui. Récents ? Oui. Et ? Oh non !!!! Le dernier avis dit que le lieu n’existe plus depuis deux ans. Bien. Au moins on aura essayé. Retour à l’hôtel.
Il est 18h, Nino va chercher les petits. On regroupe nos affaires, on protège nos sacs à dos au cas où la pluie serait de retour sur notre trajet jusqu’au terminal. Et nous voilà partis après avoir bien remercié tout le personnel de l’hôtel.
Bon, nous sommes un peu passés à côté de cette deuxième journée à Sucre. On est carrément dégouttés car demain il y fera grand soleil pour au moins plusieurs jours ! Tant pis !