Jeudi 3 avril 2025
Tarija / soleil / 22°
La nuit dans le bus a été difficile pour tous, pas de chauffage, un réveil pour la douane à 3h du matin et une arrivée à 6h au terminal de bus qui s’active tout doucement. Pas moyen de prendre de l’argent au terminal donc pas de petit déjeuner. Charlotte négocie un taxi qui va nous conduire à une banque pour retirer de l’espèce et pouvoir le payer, puis il nous accompagne au centre pour nous permettre de nous restaurer avant de nous amener à Rosillas. Au top notre chauffeur.
Dans le taxi, ça pique du nez mais nous parvenons quand même à regarder la beauté des paysages.
Nous arrivons vers 8h30 à l’auberge de la Vallée des Condors et nous sommes accueillis par Julia, la maman de notre hôte, et par Guillaume, un wwoofeur toulousain arrivé la veille. Le lieu est magnifique, les bâtiments superbes et les espaces fabuleux. C’est une auberge qui peut accueillir des touristes qui partent randonner pour observer les condors ou des artistes en résidence. Dans le même temps pour aider à cet accueil, entretenir la propriété et développer le côté agriculture, Julia et son fils Salvador ont besoin de volontaires.
Nous prenons nos marques dans nos appartements, une chambre pour les trois garçons et une autre pour les parents. Je m’occupe de la cuisine avec Nino pendant que Charlotte va se reposer un peu et que les plus jeunes démarrent doucement un temps de CNED.
À l’heure du repas, nous sommes rejoints par Jeanne et Stephen, deux artistes belges en résidence pour un documentaire vidéo sur le village de Rosillas et par Fanny, une touriste canadienne. Nous avons concocté des bons petits plats, tout le monde se régale. L’ambiance est très sympa, les discussions s’enchaînent, tout le monde se découvre.
En début d’après-midi c’est farniente, hamac et lecture pour certains, fléchettes pour d’autre.
Après ce temps de pause, les trois wwoofeurs de la famille se mettent en action et nous allons creuser des trous pour aérer la terre qui servira à accueillir des oliviers. Salvador veut se lancer dans cette production mais la terre très argileuse et compacte doit être préparée au préalable. Les deux autres reprennent le CNED. Ils sont dans de bonnes conditions, nous espérons qu’ils puissent bien en profiter.
Après deux heures de travail et cinq trous, direction la douche (froide). Salvador revient de Tarija avec Ida, touriste danoise. Elle est venue avec Fanny, ensemble elles ont fait la randonnée mais celle-ci s’est terminée sous la pluie. Depuis, elles sont restées ici plus en mode volontaires car elles se sentent bien ici.
Pour le repas du soir, chacun se gère et fait sa petite assiette avec les restes ou ses envies.
Tout le monde se retrouve au tour de la table entre 20h et 21h, Fanny a prévu de partir demain poursuivre son périple mais rien n’est moins sûr. Nous verrons bien demain. À 21h, la famille Goasguen au complet prend la direction des lits, nous avons quelques heures de sommeil à récupérer.
Vendredi 4 avril 2025
Rosillas / ciel couvert / 18°
Nous nous réveillons vers 6h30. Je dois participer au mouvement pour avoir un poste à la rentrée. Cela ne peut se faire qu’avec l’aide de mes collègues préférées les Caros. En effet en Argentine et en Bolivie, Je ne parviens pas à me connecter au serveur de l’académie d’Amiens. J’ai donc concocté ma liste et transmise aux collègues, une petite visio pour confirmer que tout a fonctionné. À suivre…
Nous pouvons passer au petit déjeuner entre wwofeurs avec Salvador. Nous travaillerons ce matin, tous ensemble au débroussaillage d’une grande parcelle de la propriété, les machettes sont de sortie. Nous nous activons de 8h30 à midi, le travail est physique. Nous nous reposerons dans l’après-midi. Salvador nous explique qu’ici les volontaires travaillent avec lui les matins et sont libres l’après-midi.
Ceux sont les artistes Jeanne et Stephen qui se sont chargés du repas. Ce temps est aussi le moment de l’organisation du week-end. Il y a des touristes qui arrivent pour faire la randonnée il faut donc prévoir les repas du soir et de leur nuit en bivouac et préparer les chambres. Dans le même temps, il y a une fête du fromage dans le village et donc 25 musiciens qui vont venir à moins que cela ne soit que 5 mais plus 14, ils ne viennent que dormir mais peut-être pas. Bref c’est un peu confus. Nous nous essayons à faire un planning des tâches mais un quart d’heure après tout est remis en question. Bon on verra bien à la fin du week-end.
Pendant l’après-midi, nous allons visiter le village, il y a deux rues, deux petits magasins, une église, un terrain de foot, trois terrains de basket, une école et un collège.
À notre retour, Salvador revient avec les courses. Il a planifié le repas du soir avec Ida, nous serons 19 à table, dont 5 touristes. Il faut mettre les petits plats dans les grands et donc s’activer en cuisine car il y a beaucoup de préparations. Il y a une vraie brigade en action. Les touristes arrivent, principalement des français, Charlotte se saisit de l’occasion pour discuter bien évidemment et échanger les bons plans de la Bolivie et du Pérou. Et boum! Explosion en cuisine! Mauvaise manipulation autour des plaques et le feu prend d’un coup dans le four. Grosse frayeur, légère brûlure pour Ida et Salvador. Il faut retrouver le calme et la sérénité pour poursuivre en cuisine.
À 19h la table est dressée et tout le monde passe à table. C’est un festin, on se régale, ça discute dans tous les coins, les verres se remplissent, c’est une auberge vivante.
Une aide de cuisine est présente en plus des volontaires, c’est un vrai plus car elle abat un gros boulot en vaisselle.
Nous terminons la soirée par un jeu de carte le Margs. À 21h nous prenons la direction des lits, bien fatigués.
Samedi 5 avril 2025
Rosillas / ciel couvert / 18°
6h30, je me lève pour aider à l’élaboration du petit déjeuner pour les touristes. Salvador avait donné rendez-vous à 7h mais étant réveillé, je n’ai pas pu attendre d’autant qu’il y a déjà de la lumière. C’est Julia qui s’active déjà. C’est un vrai buffet qui est prévu, les touristes doivent démarrer leur randonnée vers 8h-8h30. Charlotte a rejoint l’équipe à 7h. De fait, dès 7h30, ils sont là et tout est prêt à temps. Les enfants nous retrouvent mais il faut attendre le départ des touristes pour prendre possession de la table et profiter des restes.
Pas le temps de beaucoup souffler, il faut enchaîner avec la préparation du repas du midi et la venue de 25 chanteurs boliviens qui viennent se produire à la feria du fromage. Au menu, il y a du riz au fromage, avec des pommes de terre, un peu de légumes et du poulet. Nous, les wwofeurs, nous sommes invités à laisser la place et aller manger à la feria. Nous nous y rendons vers 11h30 mais nous faisons chou blanc, il n’y a encore rien en place. Retour à la vallée des condors pour manger des pâtes sur le canapé discrètement. La troupe de chanteurs arrivent, ils sont plutôt 35 que 25, il y a besoin d’aide au service et même les petits sont réquisitionnés.
On se retrouve à la plonge, on croule sous la vaisselle. Après c’est un peu le flou au niveau de l’organisation. Je vais avec Nino faire un tour dehors pour nous aérer en coupant les mauvaises herbes. Le feu a été allumé dans le four à pizza alors il faut l’utiliser à fond, Charlotte se lance pour préparer du pain, je fais une tarte aux pommes, et puis il y a des légumes qui s’abîment alors autant les cuire au feu de bois. Bref ça cuisine une bonne partie de l’après-midi d’autant que la météo n’est pas des plus accueillante.
Le soir tombe vite, le coût du concert et le froid ont eu raison de la motivation des garçons, seule Charlotte emboîte le pas de toute la bande qui se dirige vers 22h en direction de la fête.
Je vais dans mon lit avec mon petit Samuel pour regarder la fin d’un film, Nino et Adam vont bouquiner de leur côté. Charlotte sera de retour vers 23h30 ( « C’était vraiment super chouette ! J’ai bien dansé. Les musiques sud américaines sont vraiment festives, j’adoooore !! ☺️ »)
Dimanche 6 avril 2025
Rosillas / Soleil / 22°
Je me lève à nouveau de bonne heure et prépare le petit déjeuner pour tout le monde. C’est toute la famille Goasguen qui se retrouve à 8h30 autour de la table. Tous les autres dorment encore pourtant les touristes doivent arriver à 11h, ils auront sans doute faim. Je ronge mon frein. Finalement Julia nous rejoint et donne le feu vert pour allumer le feu de bois, le temps qu’elle se réveille, et dans sa tête le menu du midi s’organise, elle nous donne les consignes et nous démarrons l’épluchage des légumes, la pâte à pain. Guillaume arrive à la rescousse. Nous sommes en cuisine toute la matinée.
À midi, nous allons manger à la féria le plat typique, cochon pommes de terre (concho a la Cruz), crudités et maïs. Il y a beaucoup de monde, c’est très festif, plein de stands pour manger, il y a des jeux pour les enfants et plein de vaches au pis desquelles nous pouvons boire du lait directement récupéré après la traite avec ou sans alcool.
Nous parvenons à trouver une petite place pour manger au milieu des locaux. Après quoi nous retournons à l’auberge où les touristes viennent tout juste d’arriver, ils sont ravis de leur randonnée malgré le froid et les nuages de la veille. Aujourd’hui ils ont pu profiter du soleil et aller à une cascade où il est possible de se baigner. Charlotte prend toutes les infos et est bien décidée à tenter la balade à la cascade lors d’une prochaine belle journée.
Je me retrouve à la plonge avec l’aide de Nino. Mon côté psychorigide m’amène souvent à agir avant tout le monde pour ranger et nettoyer.
Le four est encore chaud, Julia nous invite à en profiter alors on refait du pain et un crumble pêche-banane. Le temps de la cuisson, on retourne à la féria. Il y a du rodéo et un concours de lasso. On fait le tour pour trouver un petit dessert ou rafraîchissement. Il y a aussi la possibilité de faire du cheval tel un gaucho.
Toute la journée et jusque tard le soir, nous alternons auberge-feria. On suit l’évolution de l’état des locaux qui sont de plus en plus alcoolisés. Samuel teste le cheval, nous dansons au rythme des musiques locales. On passe une superbe journée à découvrir les coutumes et la gentillesse des boliviens.