Une réflexion de Simon
(postée avec 4 mois de retard, oups !)
Le Vietnam nous a permis de redécouvrir le klaxon. D’ailleurs un petit tour dans le Larousse ou un tour dans le petit Robert serait bien nécessaire pour lire la définition de ce nom masculin. Est-il considéré comme un outil ou un instrument?
Dans tous les cas, il permet un signal sonore plus ou moins agréable à nos oreilles.
Il y a le son nostalgique de la sonnette du vélo et toute une gamme de son sur nos engins motorisés de la moto au camion en passant par la voiture, le bus sans oublier les sons spécifiques des ambulances, pompiers ou policiers.
Le klaxon sert à avertir et on l’a redécouvert au Vietnam.
Par chez nous, on l’utilise surtout de manière agressive, accompagnée de nom d’oiseaux en réaction à une conduite irresponsable ou dangereuse de nos confrères conducteurs. On appuie sur nos volants pour engueuler le chauffard, même le geste a changé et nous amène à mettre une pression bien plus forte, les plus jeunes n’ont pas connu le klaxon situé à l’extrémité des commandes latérales d’allumage des feux derrière le volant. Une image sera plus parlante qu’une phrase à rallonge avec un ensemble de descriptions.
Alors oui, il y a bien encore sur des petites routes de campagne sans visibilité ou en montagne sur des routes sinueuses qu’on l’utilise pour son essence même: avertir.
Bon il faut reconnaître que pour de nombreux urbains c’est souvent en vacances que cela se produit. Le conducteur à ce moment-là est aussi dans d’autres dispositions.
Et alors revenons au Vietnam quand même. Dans les premiers jours le concert permanent et incessant, vous pensez bien que nous l’avons reçu comme une agression, on marche sur la route klaxon klaxon klaxon ! Oui mais en même temps on ne peut pas faire autrement les trottoirs sont occupés. On traverse la route klaxon klaxon klaxon ! Oui mais en même temps il n’y a pas de passage piéton. Arrêtez un peu, c’est relou comme disent les jeunes. Oui mais non finalement car ils nous avertissent de leur présence, leur arrivée pour nous protéger, c’est de la bienveillance.
Bon, pour le coup, dans le bus de nuit, on essaie de dormir alors klaxon klaxon klaxon tout au long du trajet, la bienveillance pour les autres voitures ou camion ou bus ok mais la bienveillance pour ceux qui veulent dormir, on en fait quoi???
Finalement, cette bienveillance sonore on finit par la comprendre, on s’adapte et on l’applique soit même avant chaque coin de rue, chaque carrefour, on joue de cet instrument sonore. Bref, on s’acculture en participant joyeusement à cette symphonie des klaxons.