Tout droit jusqu'au matin …

Du mardi 3 décembre 2024 au vendredi 6 décembre 2024

Mount Tomah – Blue Mountains / Pluie puis soleil / 20°

Arrivée à 7h à l’aéroport les yeux pleins de sommeil. Nous avons peu dormi dans l’avion et rêvons déjà d’une bonne sieste dans notre confortable AirBnB situé à 1h30 à l’Ouest de Sydney dans la magnifique région des Blue Mountains. En effet, après le choc culturel vécu en Indonésie, nous n’avions pas envie d’arriver directement dans une grande ville comme Sydney. Nous avons donc privilégié une location dans une région plus sauvage et, pour pouvoir être autonomes durant ce séjour, nous avons loué une voiture.  Petit trou dans le budget mais grand intérêt pour découvrir ce superbe coin.

Mauvaise surprise en arrivant à l’aéroport australien, mon téléphone ne fonctionne plus. Impossible d’accéder aux données mobiles dont nous allons avoir grandement besoin durant les prochains mois. Mon indignation contre l’obsolescence programmée (mon Huawei acheté en 2020  serait trop vieux pour capter !!) et les guéguerres informatiques ( les Huawei ne sont pas les bienvenus en Australie) se mue en colère lorsque je me vois contrainte d’acheter un nouveau téléphone que je déteste déjà. Bon ok, il n’est pas cher et possède un bon appareil photo (celui de mon Huawei commençait à partir en cacahuète) mais il n’empêche que c’est un achat forcé dont je me serais bien passé. Moi qui lutte contre la surconsommation, bravo ! Bref, mon nouveau Nokia G20 en poche et des données mobiles au top pour nous guider, nous pouvons enfin récupérer notre voiture et prendre la route pour les Blue Mountains.  

Simon conduit vaillamment (à gauche) malgré le peu d’heures de repos derrière lui et peu à peu abandonné par toute la famille dont les lourdes paupières finissent par se fermer. Il est heureusement accompagné de la fidèle voix féminine du GPS Nokia G20 qui lui rappelle de ne pas oublier de tourner là où il faut, de se rabattre quand il faut et de continuer tout droit s’il le faut. Y’a quand même du bon.

Durant les derniers kilomètres pour rejoindre notre Airbnb, nous tentons de nous réveiller pour découvrir peu à peu le décor émergent des Blue Mountains et déjà la paysage nous apparaît magnifique au travers des nuages et de la brume. Nous atteignons enfin notre logement, très isolé de la route et très cocooning avec une vue superbe sur les montagnes. L’endroit parfait pour se ressourcer, prendre du temps pour le CNED, le blog, la lecture, le dessin. On gare la voiture. On descend tout notre petit bazar. On prend rapidement nos marques et on s’octroie un  temps de sieste avant de manger.

Nous avons seulement 3 petites journées pour visiter le coin, il ne va pas falloir chômer quand même. Il y a tant de belles randonnées à faire et de lieux à découvrir que nous décidons de caler une marche par jour, pas trop longue, entre 1 à 3 heures, pour avoir quand même le temps de glandouiller en douceur. 

Pour ce mardi après-midi, au regard de notre état de fatigue, nous décidons de ne pas bouger et de profiter du logement. Simon et Sam partent quand même faire quelques courses avec pour objectif principal de trouver un adaptateur de prise car, ici, impossible de nous brancher avec nos prises habituelles.

Le mercredi, nous allons faire une petite balade tout près, au Mount Banks. Nous étions venus pour trouver du calme et nous l’avons. Nous voilà seuls en plein milieu des montagnes avec pour compagnes de route les mouches et les fleurs. A notre arrivée au point culminant de la rando, c’est le choc visuel. La vue dégagée sur la vallée, les canyons et la forêt luxuriante est stupéfiante. 

Info Nature : Pourquoi ce nom : Blue Mountains ?

L’impression qui se dégage lorsque l’on regarde les paysages des Blue Mountains est effectivement une coloration bleue des montagnes au loin, comme un voile posé sur le relief. Cela s’explique simplement par la présence en nombre d’eucalyptus. L’un des principaux atouts de l’eucalyptus est l’huile contenue dans ses feuilles utilisée notamment en aromathérapie. Le soleil brûlant de la Nouvelle-Galles du Sud joue un rôle dans la création de la brume bleue. Le soleil chauffe lentement les feuilles faisant suinter l’huile sous forme de brouillard. Ce brouillard d’huile recouvre la zone, dégageant une agréable odeur florale . Bien que la brume ne soit pas visible de près au sommet des montagnes, elle peut être reflétée par la lumière à distance. Cela donne l’impression que la région est plongée dans une brume bleue. Et voilà, vous savez tout !

Cette impression d’immensité, cette beauté de la nature nous laisse sans voix et nous prenons un temps certain avant de redescendre pour laisser flotter encore quelques instants la sensation de ne faire qu’un avec notre environnement. 

Le jeudi, nous partons un peu plus loin pour notre randonnée journalière. Nous allons jusqu’au village de Katoomba pour découvrir un point de vue un peu plus touristique car très populaire : le site des Trois Sœurs et le point de vue nommé « Echo Point ». En effet, après 45 minutes de route, nous arrivons à notre destination où un parking bien rempli nous indique qu’il y a déjà du monde. La dame de l’office de tourisme nous donne un plan et la localisation du départ de la randonnée qui se trouve un peu plus loin en amont. Il y a environ 2 heures de marche pour faire cet aller-retour. Du coup, nous voilà de nouveau seuls au monde. Dès qu’il s’agit de marcher un peu, il n’y a plus personne. C’est aussi le cas en France. Tant mieux pour nous !! La balade est très belle parmi la végétation assez dense parfois et les points de vue vertigineux.

Adam ne résiste pas à l’envie de s’arrêter tous les 20 mètres pour tenter d’escalader chaque rocher. Nous arrivons enfin au point de vue donnant sur les Trois Sœurs, impressionnantes aiguilles rocheuses. Autrefois, il était possible d’en faire l’ascension. Aujourd’hui, le site est protégé et il n’est plus possible d’y accéder.

                   Les 3 frères                                          

                  Les 3 sœurs

Sur la route du retour, nous faisons un arrêt à Katoomba pour aller acheter de nouvelles chaussures de marche à Nino car les siennes commencent à perdre leur semelle. Il faut dire que, pour une année entière, nous n’avons emporté que deux paires de baskets et une paire de tongs. Forcément, nos chaussures s’abîment plus vite que d’habitude.  Nino est heureux d’avoir enfin les pieds correctement maintenus. Il va pouvoir jeter ses anciennes pompes. Espérons qu’il ne pleurera pas lorsqu’il les mettra à la poubelle car son grand cœur nostalgique a tendance à vouloir tout conserver. 

Pour le vendredi, nous avons prévu de randonner sur un chemin nommé « le Grand Canyon ». Seule difficulté de taille, la randonnée est interdite en cas de pluie car le canyon peut se remplir à toute vitesse et devenir un piège mortel pour les marcheurs. Les autorités australiennes ne rigolent pas avec la sécurité dans ce massif montagneux. Malheureusement, la météo de vendredi annonce des orages. Il ne nous reste qu’à croiser les doigts pour que les prévisions changent.

Et nous sommes vernis car, à notre réveil vendredi matin, c’est grand soleil. Vite, nous ne perdons pas de temps avec le CNED et partons rapidement pour le Grand Canyon.

La randonnée est magique. Nous descendons petit à petit dans une jungle dense. Le parcours est très bien entretenu pourtant aucun billet à payer pour y entrer. Les Australiens sont très respectueux de la nature. Quel changement après le Vietnam et l’Indonésie ! Nous passons par des cascades (et ne résistons pas à un petit plouf), des ponts en pierre, des chemin en bois, des escaliers, des grottes. Nous croisons quelques autres marcheurs mais à peine une dizaine pendant les 2h30 de randonnée. On en prend plein les yeux ! A notre retour au gîte, on est repus de beauté et de poésie. Et la pluie se met à tomber. Ouf ! Timing parfait !

Nous passons nos soirées tous les 5 devant la belle et grande télé à regarder la série animée Arcane, fortement recommandée par les enfants. On se sent comme à la maison.

Ces quelques jours dans les Blue Mountains, au cœur d’une nature à couper le souffle, sont tombés à point nommé pour nous ressourcer car nous savons que le prochain woofing sera très sommaire. Nous sommes d’ailleurs attendus par Mandy samedi matin à Kangaroo Valley, à 1h30 d’ici. Après réflexion, nous décidons que Simon nous déposera directement chez Mandy avec la voiture de location. Ce sera bien plus simple pour transporter les sacs. Une nouvelle aventure nous attend.