Tout droit jusqu'au matin …

A travers leurs yeux : Indonésie

A travers les yeux de Samuel

J’ai adoré l’Indonésie !

J’ai adoré le Dongi Village, les gens, le lac qui était super et le week-end en camping. C’était trop bien !

Bon, c’est vrai qu’au début, j’appréhendais beaucoup car tout le monde me prenait en photo et je trouvais ça très irrespectueux. Mais j’ai fini par m’habituer et surtout par réfléchir au fait que c’était normal finalement. Ils ne voient jamais de « blancs » dans leur village. Du coup, on est un peu comme des stars pour eux, comme les acteurs des films. Donc ils veulent nous prendre en photo pour garder un souvenir. En fait, je me dis que, moi, je ferais probablement la même chose si une star venait habiter dans mon quartier.

La famille Aldi était super gentille, surtout Aldi que j’adore. Mama Aldi a quand même été un peu oppressante à toujours vouloir me coller et me traiter comme un jouet mais bon, pas de souci. Et j’ai trouvé qu’Apolline était super aussi. C’était un peu comme une grande sœur pour un temps court. C’était chouette !

Je me suis rendu compte que leur mode de vie est vraiment différent du nôtre. Les conditions de vie sont très simples. Les maisons sont bâties avec de la tôle, parfois il n’y a même pas de toit. Ils n’ont pas non plus le même budget et ne peuvent donc pas avoir tout ce qu’ils veulent.

Cela change complètement ma vision du monde car je ne pensais pas qu’on pouvait vivre dans de telles conditions. Je pense que je pourrais vivre ainsi mais, moi, j’aime bien notre confort en France mais je pense que, en rentrant, j’aurais probablement moins d’exigences pour ma vie quotidienne. On n’a pas forcément besoin de tout ce que l’on a pour être heureux.

Même si on pouvait prendre une douche tous les jours, on était quand même très poussiéreux. Bon, ce n’est pas un problème d’être un peu sale mais je fais quand même attention à mon apparence même si on s’habille tout le temps de la même manière.

Sinon, ils ont beaucoup moins de contraintes que chez nous : tu as le droit d’aller à l’arrière des pick up, de conduire un scooter même si tu es jeune, de monter à plus de deux sur les scooter. Et ça c’est cool! J’ai trop envie de conduire un scooter !!

Ce n’était pas facile de partir car on commençait tout juste à bien connaître les gens et notamment les enfants. J’étais surtout triste de quitter Aldi. Ses histoires de vie, son changement existentiel, sa gentillesse et son envie d’aider les autres m’ont beaucoup touché. Mais j’étais quand même content de partir pour retrouver un peu plus de confort.

Concernant Bali, j’ai adoré essayer le surf mais sinon je n’ai pas bien compris l’engouement qu’il y avait autour de l’île. Je n’ai pas trop aimé Denpasar.

Bref, l’Indonésie est un pays que je ne connaissais pas du tout et que je ne savais pas placer sur la carte avant d’y aller. Sans ce voyage, je n’aurais sans doute jamais découvert tous ces gens et je suis conscient de la chance que j’ai d’avoir pu vivre ça.

 

A travers les yeux d’Adam 

Bienvenue en Indonésie ! Quand on sort de l’avion, c’est dur. La chaleur, la nuit, le taxi qui prend 30 minutes de plus que prévu, la ville plutôt lugubre… Mais bon, à force, on se fait à cette transition toujours abrupte. Alors une petite pizza et ça passe.

Et puis quelques heures de bus de nuit plus tard, nouveau changement radical ! Le Dongi Village n’est pas très resplendissant à notre arrivée, la terre poussiéreuse, la maison faite de bric et de broc, un bout de tôle par-ci, un bout de carton par là. Elle semble réellement avoir été recousue, rafistolée, comme une poupée de chiffon un peu trop usée. En prime, les toilettes en béton dans le sol, pas de papier, et la douche… enfin le bidon d’eau froide avec son écuelle pour se laver. Rien de vraiment confortable… Mais au bout de quelques jours, on s’y fait. Et puis il y a Aldi et Mama Aldi, tous les deux hauts en couleurs et qui ont rendu le séjour vraiment agréable, l’un par ses histoires captivantes, toujours très joyeuses (ho que non !) et l’autre avec sa bonne humeur quotidienne et son anglais quasi parfait (non plus). Il y avait aussi Apolline, avec qui c’était facile de discuter, un peu comme si la famille s’agrandissait un peu.

 Les sorties au lac aussi étaient vraiment super. J’ai eu plus de mal par contre à profiter des rencontres avec les enfants, lors des cours d’anglais par exemple, car ils voulaient toujours nous prendre en photo, comme si ils ne s’intéressaient qu’à ce qu’on représentait (c’est-à-dire les européens) plutôt qu’à qui on est, et donc j’avais cette impression d’être une sorte d’animal de zoo. Malgré tout, certains étaient très gentils, et c’était vraiment intéressant de voir la différence de vie entre eux, qui sont toujours dehors, à jouer, à se balader, à discuter, jusqu’à la tombée de la nuit, et nous, qui rentrons chez nous sitôt les cours terminés, pour ne plus ressortir, ou presque, jusqu’au lendemain. Enfin, le camping, les cascades, toutes les petites sorties qui nous ont permises de voir des petits bouts de la beauté du Sulawesi,  étaient toutes vraiment magiques…

C’était vraiment une superbe expérience. Mais deux semaines, c’est court, très court, et voilà déjà le temps de repartir

Petit saut jusqu’à Bali, qui nous as paru un peu superficielle je pense à cause de ce que l’on venait de vivre. Voir des touristes partout, les plages pleines de déchets, on se rendait bien compte que ce n’était pas vraiment la « réalité ». Malgré tout, on a réussi à profiter de l’ambiance paradisiaque, en faisant un peu de surf, et en visitant de magnifiques temples.

En ce qui concerne l’escalade, ce mois-ci fut très maigre, avec une seule séance à Bali, sur un super spay wall, une chouette ambiance, et un lillois ! Comme quoi, le monde, c’est vraiment pas si grand.

Finalement, que de beaux moments passés en Indonésie. C’était sincère et vraiment très humain. Maintenant, allons découvrir ce que nous réserve la suite, l’Australie !

 

A travers les yeux de Nino

Déjà. C’est déjà le moment d’écrire ce petit message. J’ai l’impression d’avoir fini le dernier hier. 

Que dire de l’Indonésie, de ce mois si chargé et en même temps si rapide ? 

Déjà, c’est grand. L’Indonésie, c’est 18 000 îles, et, après un rapide calcul, ça représente 36 heures de Uno pour atteindre ce score. 

Ensuite, ça fait un peu peur. Y’a des bestioles, y’a du vaudou, y’a des bambous bazooka, y’a des couteaux qui te tuent si tu t’égratignes avec. Mais ces derniers aspects, ils sont aussi impressionnants parce que la personne qui nous les a décrits était extrêmement douée pour raconter les légendes. Car l’Indonésie, outre les magnifiques paysages, la pluie délicate, les eaux les plus bleues du monde et les nuits chaudes, c’est surtout et avant tout les gens. 

Quand on est arrivés au Wwoofing de la famille d’Aldi, ma première réaction a été des plus élégantes : un bon vieux rire nerveux allant en s’empirant au fur et à mesure de la découverte du lieu. 

Murs en tôle et en carton, portes en rideau, sol en bâche, toilettes en squat et douche à la louche, mon pauvre petit cœur de sédentaire européen fut bien secoué. Le coup de grâce fut le réseau. Présent, mais payant, j’ai négocié d’envoyer un message d’urgence à tous pour avertir que JE NE SUIS PAS MORT et pis voilà. Premier réveil à 4h du mat par le muezzin. Tous les signes contre moi pour présenter ce Wwoofing comme celui dont j’ai envie qu’il passe le plus vite. 

Maintenant je regrette de ne plus y être. Ce qui faisait de ce Wwoofing ce qu’il était, ce n’était pas le cadre, qui restait plutôt sympathique au demeurant, mais les gens. 

Aldi, le pompier secouriste volontaire, adepte de vélo hors piste et toujours le sourire aux lèvres, malgré toutes les horreurs qu’il a pu voir. Mama Aldi, toujours joyeuse, prête à discuter. Papa Aldi, moins causant mais pas moins sympathique. Apolline et Bastien, nos pairs explorateurs français, nous apportant un véritable soutien entre “bule” (lire boulé) qui nous aurait vraiment manqué sinon. C’était sympa d’avoir une grande sœur pour une fois. 

Et tous les habitants du Dongi Village, évidemment. Des enfants du cours d’anglais aux voisins et ouvriers, et j’en passe. Tous joyeux, curieux envers les étrangetés que nous étions, ce qui m’amusait beaucoup (et pas trop mes frangins). Ça m’a permis d’utiliser à fond tout ce que je pouvais mobiliser pour être en mode extraverti pendant deux semaines. Deux trop courtes semaines. 

Je suis toujours en correspondance avec les gens du Dongi, mais déjà les messages commencent à se tarir. Ce lieu me manque. Ces gens me manquent. Son bruit ne me manque pas mais il y avait le camping paradisiaque pour se reposer. 

J’aimerais beaucoup vous rassurer et montrer que je suis toujours moi-même en vous sortant le meilleur pire jeu de mots possible, mais je crains de ne pas avoir les ressources pour ça. 

Je pourrais encore dire tellement de choses, mais je serai redondant pour les lecteurs assidus. 

Maintenant, plutôt que de connexion fiable et de toilettes propres, j’espère retrouver un tel univers dans notre voyage. Il reste tant à voir. 

 

A travers les yeux de Simon

Nouvelle étape dans notre parcours, nouveau récit.
Il nous a fallu du temps et des détours pour être au cœur de l’Indonésie à Sorowako.
Mes yeux ont vu de belles choses, des cascades, un magnifique lac, quelques monuments lors de notre passage à Bali mais, cette étape, c’est surtout mon cœur et ma tête qui en ont pris plein les mirettes. 
Les émotions et sentiments ressentis lors de notre séjour sont gravés.
Attention, je réduis l’Indonésie à notre expérience à Dongi Village donc je ne vais pas en tirer des généralités. Mais ce qui nous a été offert de vivre là-bas avec la famille d’Aldi est une vraie leçon de vie. C’est la joie, les rires, l’entraide, le labeur dans une vie simple. La gentillesse et la générosité des Indonésiens avec qui nous avons partagé 15 jours sont remarquables. Ils ont peu et donnent beaucoup.
Nous, on a tout chez nous (d’ailleurs est-ce qu’on a besoin de tout?) et on donne peu.
À l’heure où l’on s’interroge sur notre société, eux il font société.
Forcément lorsque l’on prend ça de façon brutale et radicale cela ne laisse pas indifférent.
Intérieurement on est chamboulé, on vit des émotions fortes, on partage tellement. 
Et puis après il y a un sentiment d’abandon, on les quitte, la tristesse nous ronge.
Avons-nous été à la hauteur, avons-nous su rendre la pareille?
C’est un récit minimaliste car j’ai bien du mal à décrire mes émotions.
Que nous réserve la suite, une chaleur plus sèche, un Noël en shorts, tee-shirts et claquettes, et encore bien des rencontres et émotions je l’espère. On va sans doute retrouver une façon de vivre plus proche de la nôtre mais avec une faune et une flore bien différente.
À suivre.
 
 
 
 

Une réflexion au sujet de “A travers leurs yeux : Indonésie

  1. Le calendrier de l'avent de milie

    « Lorsqu’on prend le train, le bateau ou la voiture et que l’on regarde s’éloigner le paysage des lieux qu’on quitte, n’avez-vous pas senti parfois ces montagnes, ce port, vous accompagner encore un moment ? Aucun départ, nulle séparation ne se fait en un instant.
    Même si le moment du départ dure à peine une seconde, il reste encore les vagues, la lumière qu’a laissé le temps passé ensemble. »
    Ryôko Sekiguchi Nagori in La nostalgie de la saison qui vient de nous quitter

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