Tout droit jusqu'au matin …

A travers leurs yeux : Vietnam

A travers les yeux de Samuel

Quand on est arrivés au Vietnam, j’ai tout de suite ressenti la chaleur. Moi qui ai du mal avec le chaud  et en plus, on arrivait de la Norvège où il faisait assez froid, donc je savais que j’allais avoir du mal à m’adapter.  

A notre arrivée chez Jer, je vois que c’est vraiment le bazar mais qu’il a l’air de s’en moquer. Le mode de vie est très différent du mode de vie français et les signes de respect sont aussi très différents.

Durant ces premiers jours, je me sens très fatigué. Je n’arrive pas à trouver mon rythme. Je me couche tard et je supporte difficilement la chaleur. Du coup, à mon arrivée à la ferme, je ne me suis toujours pas adapté. Pendant le wwoofing, l’environnement était bien mais j’ai fait une réaction peut-être à la nourriture, peut-être à la chaleur et la transpiration. Du coup, je ne me sentais pas très bien.

J’ai adoré Hoï An et son ambiance. C’était très mignon. J’ai bien aimé la plage aussi car il y avait des vagues.

J’ai adoré la virée en montagne avec Jer : les cascades, la moto, les montagnes, les logements. Tout était super.

J’ai adoré la croisière dans la Baie d’Ha Long. C’était incroyable et en plus on était les seuls touristes.

Par contre, je n’ai pas aimé Hanoï car c’était trop pollué et il faisait trop chaud.

Avec le CNED, j’ai trouvé mon rythme de travail. J’arrive à bien m’avancer et à anticiper les devoirs.  De temps en temps, je n’ai pas trop envie de travailler mais globalement je me rends compte de la chance que j’ai d’être là. Je travaille à l’extérieur, pas enfermé dans une salle de classe et avec des horaires très flexibles. Donc ça se passe bien.

Avec mes frères, ça se passe bien aussi. On parle beaucoup des séries qu’on regarde ensemble et aussi de tout ce qui nous entoure et de ce qu’on vit. C’est chouette.

Enfin bref, j’ai adoré découvrir le Vietnam. J’ai pris conscience qu’on avait une vie confortable chez nous et que nous avions la chance de vivre en France dans de très bonnes conditions. Quand je vois les habitants du Vietnam, je me dis que eux, ils sont bien car ils vivent comme ça depuis toujours. Mais pour moi, jeter les déchets par terre et vivre dans le bazar, ce n’est pas possible. Et ne pas respecter les autres dans la circulation, je déteste.

PS : J’ai toujours les infos du collège grâce à Maylis (#MerciMG) et ça me fait bien rigoler.

A travers les yeux d’Adam

Cette fois, changement d’ambiance ! On range les doudounes pour les shorts, on troque l’élan contre le riz et les nouilles, la neige contre le soleil, les prairies contre la végétation luxuriante. Sur le coup, ça a été un sacré choc. Notre corps commençait à se préparer pour l’hiver, et d’un coup, 30 degrés dans les dents, avec un bon gros jet lag et l’émulation de la ville, un cocktail un peu dur à avaler. La vie est tellement différente là-bas, je crois qu’on n’était pas vraiment prêts. Mais c’est aussi la beauté de ce voyage, être confronté au changement, devoir s’adapter, découvrir de nouvelles cultures, et au final, se sentir bien dans ce nouvel environnement. Et c’est ce qui s’est passé.

Le temps d’adaptation terminé, on a pu profiter de Hanoï, de la nourriture locale juste délicieuse, de la beauté de certains paysages, et ce fut un réel plaisir ! Heureusement, on était chez des amis français, qui nous ont permis de ne pas nous sentir trop déboussolés, et de nous faire découvrir vraiment la culture vietnamienne. Encore merci !

Et rapidement, c’est reparti pour un nouveau woofing. Une fois encore, grand changement. Là où, en Norvège, nous étions avec la famille lors de moments de vie privilégiés, ici, nous nous sommes retrouvés avec d’autres volontaires, de tous les pays, comme dans une sorte de colonie de vacance improvisée.

C’était une super expérience, de rencontrer tous ces gens partageant avec nous comme point commun le voyage, la découverte, l’aventure. J’avoue que ça a été un peu dur de vraiment discuter avec les gens pour moi, parce que je faisais le CNED la plupart du temps donc je n’avais pas beaucoup d’occasions de créer du lien. Du coup, pendant les repas, c’était difficile de trouver des sujets de conversation. Malgré tout, je pense que ça m’a permis de vraiment progresser en compréhension de l’anglais et de découvrir plein de personnes formidables.

Le point noir de ce woofing, c’est qu’on a eu très peu de contact avec les locaux, et donc nous étions loin de l’objectif de découvrir la vie de la population. Sinon le cadre était sublime, Hoï An était magnifique ( bien que un peu bondée) et on n’a pas mangé de chien ! Ouf ! Pour ne pas dire Wouf ! Pour ne pas dire Woof ! Bref je me perds, et on est déjà à la fin de ce woofing, un peu écourté, vous savez sûrement déjà pourquoi.

De retour sur Hanoï, déjà repartis en vadrouille dans les montagnes vietnamiennes, et là je n’aurai pas les mots pour décrire la beauté des paysages, des cascades, de chaque plante toutes plus extraordinaires les unes que les autres. C’était vraiment magique, une escapade loin de la ville, en pleine nature, j’en ai encore plein les yeux.

Avant de repartir vers l’Indonésie, un petit tour des salles d’escalade s’impose ! On a pu en faire deux à Hanoï, et c’était vraiment génial ! Il y avait une petite salle de blocs juste à côté de là où on logeait, toute mignonne, avec de super prises et de super ouvertures, un vrai régal. J’ai même pu ouvrir un bloc avec les ouvreurs locaux sur une après-midi, un moment extrêmement sympa, discuter avec des grimpeurs, une visseuse en main, et on se sent comme chez soi ! La deuxième salle, de blocs aussi, était un peu plus grande, avec une kilter board, des belles prises, des beaux blocs, franchement super. Pas d’extérieur pour cette fois, mais je garde espoir pour les prochains mois !

Et voilà, déjà fini le Vietnam. C’était une belle expérience, s’éloignant drastiquement de notre quotidien. Je commence à me rendre compte de la richesse de ce voyage, de tout ce que l’on va découvrir, de toute cette diversité qui s’offre à nous cette année. Alors je n’ai qu’une hâte, l’Indonésie !

A travers les yeux de Nino

Ça fait quelques jours qu’on a quitté le Vietnam, et je crois que j’ai le mal du pays. Mon estomac n’arrête pas de me demander plus de nourriture. 

C’est parti pour un recap du pays passé ! 

J’avais espéré arriver triomphant, en chemise à fleur et lunettes de soleil, mais avec le jetlag qu’on s’est pris dans les dents, le crâne et le bide, j’ai peur d’avoir plus eu l’air d’une larve maladive que d’un touriste rayonnant. Enfin bon, on va dire que les deux premiers jours c’était l’acclimatation ça compte pas. 

À propos de climat, ça a été un vrai choc de découvrir celui du Vietnam. Je veux dire, on savait que c’était 30 degrés, mais on était pas prêts physiquement à les prendre après la Norvège et la clim’ de l’avion. Surtout que notre première sortie a Hanoï à été faite dans les meilleures conditions : de 10h à 15h, soit littéralement le moment de la journée où il fait le plus chaud ! Nouveau lieu, nouvelles habitudes à prendre, on retiendra de rester calme en milieu de journée. 

Une des choses qui m’a le plus surpris, c’est les véhicules et la circulation. Outre le bus de nuit, experience vraiment très particulière, et le taxi, meilleur moyen de locomotion de groupe, c’est le nombre de motos qui surprend. Pour 7 millions d’habitants à Hanoï, il y a 6 millions de motos. Rien que ça. Et pourtant on a pu voir des groupes de quatre personnes sur la même bécane. Ça a dû demander beaucoup de courage au passagers et de confiance au conducteur, au vu des règles de circulation. Un t-shirt humoristique vu à Hoi An résume très bien la situation : “Green light = you can go, orange light = you can go, red light = you still can go”. Pour notre famille majoritairement piétonne, traverser la route était une source d’anxiété constante, prêts à avoir une personne de moins à nourrir pour l’année à chaque pas. 

Le Wwoofing était vraiment différent de celui de Norvège. Les autres volontaires étaient extrêmement sympathiques (des gens qui comprennent mes blagues en anglais !), et on s’est bien amusé tous ensemble, malgré l’absence de ce qu’on était venu chercher : le contact avec les locaux. On pars donc plus tôt que prévu, préférant visiter “en touriste”, mais au moins visiter, plutôt que de stagner. 

Mention spéciale souvenirs géniaux : la fête de la nouvelle lune à Hoi An, les discussions de mangas et warhammer avec Lorenzo, les enchaînements de blagues avec Annie, les jeux de Lili, les séances de divination avec Geral, la détente avec Moe et LA SOIRÉE KARAOKÉ ! 

Une fois de retour à la Bodega (notre camp de base bien aimé), on aide un peu aux réparations, et on pars faire un tour dans les montagnes. C’était juste magnifique. 

Entre les cascades, la végétation luxuriante et les animaux en liberté, chaque jour s’accompagnait de nouvelles beautés de la nature. À tel point qu’on a perdu nos brosses à dents. Durant ce petit voyage j’ai eu l’occasion de voir des paysages vraiment splendides. C’était vraiment super, et incarnait à la perfection l’une des choses que je retiens le plus du Vietnam. 

Bon sang comme c’était calme ! Alors, ce n’est probablement que mon ressenti, mais la pause de milieu de journée me donnait vraiment une impression de tranquillité. Ce fut un mois assez paisible, sans être des vacances. Juste, formidablement cool. Un énorme merci aux parents qui ont dû se saigner pour que tout marche. 

Et puis il est temps de parler du sujet que vous attendez peut-être ! La ! Nourriture ! 

Bah c’était génial. Des nouilles frites, du riz, des fruits de mer, du porc caramélisé, des litres de sauce soja, et presque resto tout les jours et à tout les repas puisque le restaurant coûte aussi cher que de se faire la cuisine. 

Spéciale dédicace au Banh Mi et au Banh Bao, qui ont accompagné tout mes petits déjeuners avec délice. Je ne vous oublierais jamais. 

Bon, et bah j’imagine que c’est tout pour le moment ! Merci d’avoir lu jusqu’au bout, et si vous l’avez pas fait bah vous êtes méchants. 

Xin Ciao !

A travers les yeux de Simon 

Nouveau vol vers une nouvelle étape alors j’en profite pour venir raconter, tacher de retranscrire le vécu.
Bon en même temps je vais avoir du temps puisque pour aller de Hanoï à Sorowako nous allons faire deux vols et un trajet en bus de nuit en trois jours.
 
Vous vous rappelez peut-être mes inquiétudes avant d’arriver au Vietnam (le monde, le bruit, la concentration urbaine) et bien on a été servi. Ma méconnaissance de ce pays, de cette ville, Hanoï, ne m’avait pas permis de me préparer suffisamment. Les premiers jours ont été difficiles pour nous tous. Heureusement nous étions chez Jérémie qui a su nous guider, nous accompagner pour découvrir et comprendre.
 
Une claque, on peut le dire.
La chaleur, la pollution, la langue, les deux roues, les klaxons, vous mettez tout ça dans le Vorwerk et je vous laisse imaginer le résultat.
Pour les piétons c’est difficile, il y a peu de trottoirs ou alors ils sont transformés en des terrasses pour les petits restaurants ou des parkings. De fait c’est sur la route que le piéton évolue, frôlé par les scooters, voitures ou camions qui utilisent à outrance leurs klaxons. On a l’impression que les deux roues sont les rois, Jérémie nous apprendra que c’est plutôt le plus gros qui est prioritaire. Vous imaginez la place du piéton dans cette hiérarchie.
 
Après, derrière cette façade, au second plan c’est surtout l’inconnu qui est difficile, perturbant, inquiétant et parfois angoissant.
Comment lutter, faire face ou contourner ce problème?
Pour ma part j’ai besoin de prendre des repères, me rassurer avec des repères, alors très vite je vais me promener dans le quartier à pied ou en vélo. Je vais essayer de m’intégrer à la vie plutôt qu’en être spectateur, aller chercher des banh mih ou banh bao le matin, des fruits au marché par exemple. Réussir à s’orienter, c’est un peu trouver sa place. Je vais veiller à garder en tête cette idée tout au long de notre voyage.
Ainsi lors de nos virées à Quan Lanh, au wwoofing, à Hoï An, Cat Ba ou Tam Coc, le réflexe a toujours été de se promener aux alentours de notre lieu de résidence dès notre arrivée. Les retours à Hanoï sont devenus des retours à la maison aussi. Je retrouvais la vendeuse de banh mih et puis celle des chocopies, l’utilisation du scooter m’a même permis d’élargir mes repères avec les salles d’escalades, le Leroy Merlin du coin, les distributeurs automatiques, la rive droite du fleuve….
 
La claque, elle a été aussi culinaire. La cuisine vietnamienne est un festival de saveurs, une révélation pour moi (Je connais des collègues qui vont se moquer de moi car je n’ai pas toujours suivi leurs envies de commande certains midi et je le regrette).
Le problème c’est qu’il y a tellement de plats avec des noms avec des accents dans tous les sens que même Google Translate n’est plus une aide.
 
Et puis la claque visuelle, le Vietnam et ses paysages, ses montagnes, ses plages, ses îles, sa végétation. C’est un émerveillement permanent dès que l’on s’éloigne des métropoles.
 
Bon côté wwoofing, Charlotte l’a bien retranscrit dans le blog, c’est une déception sur un certain nombre de points, l’absence du propriétaire étant la principale cause.
Étant absent, le travail se résumait à une répétition quotidienne des tâches, pas de projets, pas de possibilités de proposer des idées. Quand on a envie de faire, c’est frustrant. Dans ce cas là, la course est un bon exutoire.
Après, dans toute expérience, il y a une leçon, on apprend toujours.
Ainsi nous avons repris contact avec nos futurs hôtes, nous faisons des appels visio en amont, on questionne davantage sur le travail à faire, sur leur présence, leur disponibilité, les repas partagés, les week-ends et les activités possibles.
Et puis dans cette expérience, il y a eu des belles rencontres, de bons moments partagés avec les autres volontaires.
 
On a réussi à rebondir, venir en aide à un copain et lui filer un coup de main après le passage du typhon.
Ainsi on a pu travailler et apprendre aussi.
Souder, peindre, casser, utiliser le marteau piqueur, faire de l’électricité. On était plus dans les travaux du bâtiment que la ferme et en cela c’était aussi très bien. On varie les plaisirs.
Le faire avec Jer était un vrai plaisir.
Se retrouver après plus de 20 ans, partager son quotidien, vivre de nouvelles expériences et se raconter nos vies avec un coin de nostalgie ou en retrouvant notre jeunesse c’est selon tout cela a donné un petit supplément d’âme à notre séjour au Vietnam.
 
Le Vietnam est un pays en plein essor, un développement impressionnant qu’il faudra parvenir à juguler pour garder et préserver l’essentiel. Lorsque l’on voit le chantier à Cat Ba, les quartiers qui vont sortir de terre à Hanoï on peut s’interroger sur le futur, l’écart entre les riches et les pauvres, l’écologie et la pollution.
Je suis curieux de suivre cette évolution à distance ou en revenant pour voir de mes propres yeux en chevauchant une moto cette fois-ci.
 
Et dans trois jours me direz-vous?
Et bien l’étape Vietnam va forcément nous aider en terme d’adaptation avec l’Indonésie je pense. Pas ou peu de décalage horaire, un climat similaire, une nourriture proche aussi. J’attends beaucoup du wwoofing, de l’échange que nous allons pouvoir avoir et de poursuivre mon apprentissage de l’anglais mais oui Émilie je compte bien progresser.

 

2 reflexions sur “A travers leurs yeux : Vietnam

    1. Caroline

      Tu as raison Simon, j’y ai en effet pensé 🙂 mais maintenant tu es rôdé pour toutes les expériences culinaires.
      Un grand grand merci à vous pour le partage.
      Des gros bisous

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