Dimanche 3 novembre 2024
Hanoï-Cat Ba / Ciel nuageux / 26°
Allez hop ! Tout le monde debout. On repart pour la côte Est du Vietnam. Le taxi nous dépose au centre-ville, à côté de la station de bus et nous allons prendre un café en l’attendant. Sitôt attablés, sitôt alpagués par un nettoyeur de chaussures qui, avec des yeux de chien battu et une ritournelle bien rôdée, n’hésite pas à nous cirer les pompes pour que nous lui confions nos baskets. Après une dizaine de refus, on finit pas craquer. Simon et Samuel tendent leurs précieuses paires et voient avec effroi l’homme partir en courant. Ouf, il s’arrête au coin de la rue suivante où se trouvent toutes ses affaires de nettoyage et commence son travail. Samuel ne le quitte pas des yeux car ce sont ses Jordan préférées qui sont entre ses mains.
Une dizaine de minutes plus tard, revoilà notre bonhomme avec les deux paires de chaussures en rutilant état. Il insiste pour nettoyer celles du reste de la famille mais nous tenons bon cette fois, résistant à l’hypnotique regard du filou.
10h : On se met en route pour Cat Ba à bord d’un bus nommé « le Cat Ba Express » qui, si dans un premier temps, n’a rien d’express dans les rues bondées de la capitale, mérite ensuite largement son nom au regard de l’allure qu’imposera notre chauffeur à son véhicule sur les voies rapides.
Avant de quitter Hanoï, la circulation nous contraint à de nombreux arrêts et, depuis la vitre du bus, nous observons la vie dans la capitale vietnamienne : un coiffeur de rue attend le client installé sous un arbre, des familles mangent un Pho en riant sur les petites chaises d’un resto improvisé, une vieille femme assise sur le rebord du trottoir regarde avec suspicion les passants un peu trop blancs, des chats se battent férocement avant de disparaître dans une ruelle sombre et probablement malodorante, les scooters klaxonnent, les voitures klaxonnent, les camions klaxonnent, les bus klaxonnent, … Cette effervescence nous est maintenant familière et nous fait sourire.
Sur la route pour l’île de Cat Ba, nous retrouvons le calme relatif de la campagne environnante. Il s’agit d’un voyage en groupe. Nous sommes une trentaine dans ce bus mais nous avons choisi les meilleures places : celles tout au fond du bus pour pouvoir faire les idiots et glousser aux innombrables blagues de Nino.
Pour aller sur l’île, deux choix s’offrent à nous : le téléphérique ou le ferry. Nous optons pour le téléphérique même si nous devons allonger un biller supplémentaire car la vue depuis une telle structure est à expérimenter. Ce téléphérique inauguré en 2020 pour relier l’île de Cat Ba à la bourgade d’Haï Phong fait près de 4 km de long, monte à 214,8 m de hauteur (le plus haut du monde en 2020) et a une capacité de 4500 touristes par heure. C’est un défi architectural. Nous sommes ainsi une petite vingtaine à débarquer à la station et là, incroyable, nous sommes complètement seuls. Ce bâtiment conçu pour accueillir des milliers de touristes par jour est désert. Nous voilà 20 pleu-pleu à attendre l’ouverture de la mécanique bien huilée. On ne va pas se plaindre. Le mois de Novembre est vraiment parfait pour la visite du Vietnam.
Malheureusement, la météo n’est pas clémente. Le temps est gris et le panorama qui s’offre à nos yeux grands ouverts du haut des câbles suspendus est un peu morose malgré les magnifiques montagnes qui se dessinent à l’horizon.
15h : Nous arrivons à notre hôtel où, une fois n’est pas coutume, un petit problème de réservation fait se transformer comme par magie une chambre collective en deux chambres distinctes. Intimité nous voici !
Malgré son tarif très bas (budget contraint oblige), l’hôtel est tout à fait correct et surtout il est propre ! La « vue sur mer » promise dans l’annonce s’est transformée en « vue sur baie défoncée par des dizaines de tractopelles pour cause de maxi travaux ». En effet, dans un souhait de développement touristique exponentiel, le propriétaire de nombreux terrains à Cat Ba, la Sun Company, (car ce sont une poignée de grands propriétaires qui détiennent la majorité des espaces touristiques) a décidé de grignoter sur la mer pour agrandir la plage et construire de nouveaux hôtels (de luxe!). Par conséquent, notre hébergement nommé actuellement « Sea View » devra se rebaptiser d’ici quelques mois « Buildings View ». C’est bien triste. La baie est donc complètement recouverte, les engins de chantier travaillent 24h sur 24 et des tonnes de sables sont déversées pour agrandir la surface de l’île. Modernité nous voilà !
Il nous reste deux heures avant le coucher du soleil. Nous en profitons pour faire un tour rapide au marché de fruits de mer où nous avons une pensée émue pour Papou en voyant les magnifiques huîtres fraîches. Puis nous fonçons en direction de la plage où se dresse un immense hôtel (de luxe). Les enfants ne résistent pas à l’appel de l’eau et joueront dans les vagues jusqu’à la tombée de la nuit.
Nino et moi allons faire une petite balade le long de la côte d’où, en prenant du recul, nous avons une vue surprenante de la magnifique petite baie surplombée par cet hôtel dont l’architecture ultra moderne se veut respectueuse de la nature (jardins suspendus à tous les balcons) tout en s’imposant avec ses couleurs criardes. Drôle d’idée.
Nous finissons la soirée par un resto merveilleux de bawls où nous avons la chance de goûter à des plats excellents même si nous sommes loin de la cuisine traditionnelle.
Lundi 4 novembre 2024
Cat Ba / Ciel gris et bruine / 24°
La météo prévoit une journée de pluie aujourd’hui. Pas de bol, c’est notre journée croisière dans la baie d’Ha Long. Le ciel est effectivement bien gris ce matin et menaçant, ce qui n’est pas sans nous rappeler notre bonne vieille Picardie. Nous croisons les doigts pour passer entre les gouttes.
8h30 : Montée sur le bateau et c’est parti pour une longue balade qui nous prendra la journée entière.
Nous sommes émerveillés dès les premières minutes par la beauté de la baie. Pour échapper aux flots de touristes entassés dans la baie d’Ha Long, j’ai préféré opter pour une journée dans la baie de Lan Ha, sa petite sœur, tout aussi belle mais nettement moins fréquentée. Le choix a été judicieux car notre bateau se retrouve bientôt seul dans l’extraordinaire labyrinthe de récifs calcaires.
Nous traversons un village flottant habité par des pêcheurs. C’est incroyable d’imaginer des gens vivants au quotidien dans ces conditions plus que spartiates, soumis au vent et à la houle. Nous sommes surpris de voir aussi de nombreux chiens sur ces larges radeaux. Notre guide nous explique qu’ils montent la garde pour éviter que les oiseaux ne viennent manger les poissons pris dans les filets. Judicieux mais tellement contraignants pour ces animaux qui ne peuvent évoluer que sur quelques mètres carrés.
Nous partageons le bateau avec un petit groupe de touristes d’une vingtaine de personnes. J’ai aussi choisi cette « croisière » pour le côté mini groupe. 20 de notre côté contre 100 dans les autres croisières. Evidemment le bateau n’est pas luxueux mais il flotte et c’est bien l’essentiel. Cela nous permet de ne pas ressentir l’effet tourisme de masse et ça nous est vraiment nécessaire pour pouvoir apprécier la balade. Parmi les passagers, nous faisons connaissance avec un autre français, Corentin, qui est de passage rapide à Cat Ba dans le cadre de son travail d’ingénieur en aéronautique. Un bon breton sympa à la barbe rousse qui se tartine le visage avec de la crème blanche indice 80 (#Ilovebretagne).
Vers 10h30, le bateau s’arrête et on nous propose de poursuivre notre découverte de la baie en kayak. Pour le moment, le ciel gris nous est clément, pas une goutte de pluie n’est encore tombée malgré les nombreuses averses annoncées. Les embarcations se mettent à l’eau. Simon partage son kayak avec Nino, Adam avec Samuel (un équipage de choc !) et je prends place à l’avant d’un bateau dirigé par le gentil breton.
Pour ma part, je trouve la balade extraordinaire. Plongés au cœur de la baie, naviguant dans le silence avec pour seul bruit celui de nos pagaies repoussants l’eau (et aussi un peu les rires excités de mes deux ados), nous savourons ce moment magique de communion avec la nature. Adam active sa fonction œil de lynx pour essayer de repérer des sites à escalader mais notre guide ne veut pas, considérant les lieux trop dangereux (et aussi car il a un timing à respecter). Cela contrarie fortement mon cadet qui a désormais bien du mal à profiter pleinement de la balade. Après une heure de kayak qui m’a paru magique, nous retournons au bateau où je retrouve mes deux ados grognons n’ayant pas eu le temps qu’ils souhaitaient pour profiter encore de leur embarcation.
Une heure plus tard, nouvel arrêt en face d’une plage jusqu’à laquelle on nous propose d’aller nager. Ni une, ni deux, toute la famille saute du bateau (bon, sauf moi, un peu tatasse, qui ne veux pas me mouiller les cheveux) et nage jusqu’à la petite plage coincée entre deux gigantesques rochers. Magnifique ! Vraiment dommage que le ciel soit si gris car, sous le soleil, le lieu doit sembler enchanteur. Adam retrouve sa joie de vivre lorsqu’il découvre un spot parfait pour tenter quelques jetés et autre prises en tout genre). Ouf, la journée est sauvée ! Samuel, de son côté, est toujours aussi heureux dans l’eau. Il s’invente mille et une histoires et s’amuse comme un fou avec sa Gopro. Courageux et intrépide, il n’hésite pas, pour faire une bonne prise, à se jeter à l’eau par deux fois depuis le premier niveau du bateau.
Après une petite heure de barbotage, il est temps de remonter pour manger un succulent mais beaucoup trop copieux repas préparé par notre équipage.
Après une sieste d’une heure et demi, nous faisons une nouvelle pause dans une anse de l’île de Cat Ba. La pluie s’étant finalement mise à tomber, l’échappée en vélo se transforme en promenade en touk touk jusqu’à un village au cœur de l’île. Nous avons la chance d’y expérimenter un « massage » effectué par des poissons dévoreurs de peaux mortes. Le premier plongeon de nos petits petons dans l’eau gavée de gloutons anthropophages nous terrorise, le second nous répugne, le troisième nous interroge, le quatrième nous chatouille et c’est au cinquième plongeon que nous pouvons enfin profiter de cette pédicure 5 étoiles. Il est vrai qu’il est assez terrifiant de voir des dizaines de poissons affamés foncer sur vos pieds dès qu’ils touchent l’eau. On se croirait dans le film d’horreur « Piranha ». Puis, ne voyant aucun filet sanguinolent s’extraire de notre guibole, on finit par se faire à la sensation d’électrocution voire à y prendre même un certain plaisir. Une pensée bien étrange vient à moi en cet instant, les réminiscences d’une phrase entendue si souvent lorsque j’étais enfant : « Ceci est mon corps livré pour vous ». Je souris, un poil de culpabilité venant chatouiller mon esprit mais je repousse vite cette association d’idées en me raisonnant sur le fait qu’il ne s’agit pas ici de transsubstantiation mais bien d’un repas littéral.
Nos pieds ravis reprennent ensuite le chemin du touk touk sauf ceux de Simon qui, éclaircie oblige, décident de pédaler jusqu’au port. La végétation de l’île est luxuriante et nous retrouvons ici la flore tropicale de la montagne vietnamienne. C’est très beau.
Retour au bateau. Il est 17h, le soleil se couche et il est l’heure de rentrer. Cette incroyable journée pleine de réjouissances ne nous aura couté que 25 € par personne. Excellent pour notre petit budget.
De retour sur la terre ferme, Samuel nous réitère son souhait exprimé depuis plusieurs jours déjà d’expérimenter les mini karts pour drifter.
– Samuel, ça veut dire quoi « drifter » ?
– Alors, le concept du drift, Maman, c’est de prendre des virages serrés en braquant sec avec frein à main et stabilisateur pour changer de direction très rapidement. Mais, nous, sur les mini-karts, on n’a pas de frein à main. Donc, en gros, on utilise le volant et la roue avant, reliés entre eux et motorisés, pour tourner et on laisse les deux roues arrières non reliées au moteur accompagner le mouvement.
– Aaaaah ! Ok, merci ! Je note.
Donc on cède à la pression du benjamin et on paye 30 minutes de drifteurs à nos deux plus jeunes qui s’amusent comme des petits fous ! Je teste moi aussi le fameux bolide et comprends enfin les explications ci-dessus. Lol !
Mardi 5 novembre 2024
Cat Ba -Ninh Binh / Ciel couvert / 24°
Nouveau bus à 8h pour aller jusqu’à la ville de Ninh Binh appelée également « la baie d’Ha Long terrestre ». Le ciel est encore bien couvert lorsque nous arrivons à notre petit homestay. Celui-ci est situé dans le quartier de Tam Coc, point névralgique de la vie touristique de Ninh Binh avec son célèbre embarcadère. Il est déjà 15h passées lorsque nous finissons notre déjeuner et prenons vite un taxi pour aller découvrir ce qu’on nous annonçait comme un lieu incontournable de la région : la cité impériale de Hoa Lu, ancienne capitale du Vietnam au VIIème siècle.
De cette ancienne cité ne reste qu’un temple et deux pagodes qui nous émeuvent peu. Un grand escalier nous mène sur les hauteurs et nous y découvrons un paysage de rizières quais désertes, la période de la récolte venant tout juste de se terminer. La grisaille rend cette visite un peu tristounette et nous sommes heureux de rentrer.
Mercredi 6 novembre 2024
Ninh Binh / Ciel couvert / 25°
Nous démarrons cette journée à 8h. La veille, nous avions loué des vélos auprès de notre hôte afin de pouvoir nous déplacer plus librement. Nous roulons donc de bon matin vers notre premier point de chute : la grotte de Mua. J’ai lu que cet endroit était pris d’assaut par les touristes dès 10h du matin et je préfère éviter.
De grotte, il n’y a qu’un minuscule espace dédié aux dieux. L’intérêt de cet endroit n’est pas sous terre mais bien en hauteur. En effet, pour atteindre le point de vue de la grotte de Mua, il nous faut monter pas moins de 500 marches qui semblent grandir au fur et à mesure de notre ascension. Une dizaine de minutes plus tard, nous voici au sommet de la montagne de Mua, aux pieds du dragon légendaire. Je tiens à faire un selfie tous les 5 devant la tête du dragon mais celle-ci est prise d’assaut par 3 instagrameuses qui, nous le comprenons rapidement, ne bougerons pas d’ici tant qu’elles n’auront pas réussi LA photo instagramable. On risque d’attendre longtemps car elles testent les cheveux attachés puis détachés puis positionnés à gauche puis à droite puis la jambe légèrement plus près du corps puis la main sous le menton puis derrière l’oreille… Bref, blasée d’avoir levé toute la famille si tôt pour contempler l’absurdité des réseaux sociaux, je décide de faire un rapide selfie permettant de cacher les ados et de garder un souvenir de la belle tête du dragon et nous fuyons vite le spot qui commence déjà à se remplir de monde. Nous dégringolons les marches pour monter celles de la colline juste en face moins fréquentée. Le spectacle de la vallée depuis les hauteurs est cependant tout aussi impressionnant.
En bas, nous passons un moment à déambuler dans le jardin de nénuphars. Ici, tout est calme et apaisant. Simon a bien envie d’y rester un peu plus longtemps. Nous flânons donc encore quelque temps mais notre journée de touristes est chargée. Pas question de s’attarder trop.
Deuxième étape de notre circuit : la fameuse balade en barque dans au cœur de Ninh Binh. Wahou ! On en prend plein les yeux. Dommage que le soleil ne pointe pas le bout de son nez car les couleurs auraient sans doute été encore plus belles. Nous naviguons dans une barque dirigée par une dame vietnamienne d’un certain âge. La balade est prévue durant 3 heures. Elle nous dira (avec ses petits yeux tristes et l’idée derrière la tête de nous inciter à lui donner un pourboire) que c’est très dur pour ses épaules. Ce que nous imaginons sans difficulté. D’ailleurs, de nombreuses rameuses (ce ne sont quasiment que des femmes qui conduisent les centaines d’embarcations) rament souvent avec leurs pieds pour reposer leur dos. C’est un spectacle passionnant de découvrir leur parfaite maitrise de le direction du bateau uniquement avec la force de leurs jambes.
Aucune attente avant de monter sur le bateau. Moi qui avais lu dans des dizaines d’articles (photos à l’appui) que ce tour était l’attraction du coin et ressemblait beaucoup à un parc d’attraction tant les barques étaient nombreuses. Quelle surprise de voir qu’après une centaine de mètres parcourus, nous voici seuls sur la rivière. Le circuit comprend la visite de 3 temples et 9 grottes. Dommage que notre rameuse ne parle pas un mot d’anglais car j’aurais adoré qu’elle nous raconte les légendes du coin et les histoires de ces lieux.
La promenade a enchanté toute la famille et c’est de la joie plein les yeux que nous reprenons nos vélos afin de nous rendre à la pagode Bich Dong pour y découvrir de nouveaux temples. Ces temples vénèrent les dieux et les ancêtres. Il s’y trouvent de grandes statues dorées auprès desquelles des offrandes (argent, eau, coca, chocopie…) sont déposées. Ce sont des lieux de recueillement qui pourraient être émouvants s’ils n’étaient pas si touristiques.
Fin de soirée tranquille dans un restaurant vietnamien puis préparation des sacs. On rentre demain à Hanoi, déjà.
Jeudi 7 novembre 2024
Ninh Binh – Hanoï / Ciel voilé / 30°
Toujours pas de soleil ce matin. Le retour en mini bus est rapide, seulement 2h pour rentrer à la capitale. Nous pensions en profiter pour faire un dernier tour dans les ruelles grouillantes de Hanoï mais nos sacs pèsent lourd sur nos épaules et nous décidons de revenir rapidement à notre QG : La Bodéga.
L’après-midi se passe sous le signe des lessives, du CNED, du goûter Chocopie, de travaux pour aider Jer à avancer dans son projet de pergola, de demande de visa pour l’Australie et de rangement de sacs. Il ne faut rien oublier car samedi matin très tôt, nous mettons les voiles direction l’Indonésie.
Vendredi 8 novembre 2024
Hanoï / Soleil / 30°
Le soleil daigne enfin revenir pour nous dire au revoir. La journée se passe plus ou moins comme celle de la veille. Déjà deux mois que nous sommes partis. Merci Vietnam pour ta chaleur (dans tous les sens du termes). Une belle claque de vie !
Les photos sont splendides !
Toujours de belles histoires que tu nous relate, Charlotte t’es vraiment une pro, à te lire on a vraiment l impression d’être un peu avec vous. C est trop bien 😊
Bisous
Manue