A travers les yeux de Samuel
Le Canada c’était vraiment bien. On a commencé directement dans le Wwoofing au final, et j’ai adoré. Dès qu’on est arrivés, l’accueil était super, la famille avait l’air super sympa, et c’était vrai. Le lieu était fou, c’était super beau et il y avait la mer qui était juste à côté de nous. Tout était proche de nous, l’eau, les îles. J’ai vraiment aimé. On a fait du paddle, ce que j’ai adoré, et plein d’autres activités qui étaient trop bien. Franchement, je trouve qu’on s’est bien entendu avec toute la famille. Donc j’ai vraiment kiffé le Canada. J’ai aussi fini le Cned, donc c’était vraiment relaxant puisqu’il n’y avait plus de devoirs. Que les personnes et les PC, plus de Cned, et ça faisait du bien après un an de cours, certains très bien et certains nuls, mais nuls, donc ça fait du bien de se relâcher, de ne plus avoir de devoirs toutes les semaines. Les quelques jours à Vancouver étaient super bien.
J’ai vraiment adoré le Canada, et les gens sont super sympas, comme en Amérique. Je dis souvent que le pays que j’ai préféré, c’est la Norvège, parce que c’était super sympa et que je pourrais m’y installer, mais je pense que celui que j’ai préféré sur toute l’année c’est le Canada, car j’ai adoré la famille. Canada, super souvenir, et un peu mais pas trop déçu de rentrer, car c’était un timing parfait : 10 mois, et je répétais souvent que j’avais envie de rentrer et au final ça s’est vraiment très bien passé.
A travers les yeux d’Adam
Le Canada, dernière étape de ce long voyage !
Vancouver nous accueille pour quelques jours, avant que nous partions rapidement vers notre dernier wwoofing, sur la côte. Dès que l’on arrive dans la maison, la vue sur la baie, avec les montagnes en fond, l’eau calme, les îlots en face nous offrent un spectacle splendide. L’endroit semble sortir d’un rêve ! La famille est tout de suite très accueillante, et on s’adapte rapidement à ce nouvel environnement. Tout est idyllique pour ce dernier mois. La plage, le paddle, la sortie sur l’îlot, la nourriture, les gens, et y’a même une salle d’escalade dans le village d’à côté !
Bien vite, la routine s’installe et les jours passent comme des minutes. Le retour approche, inexorablement, mais je profite un maximum de chaque instant. Les couches de soleil, les séances d’entraînement sur le figuier, les discutions avec Chelsea, les enfants et Chris, tout plein de petits moments qui ont une saveur décuplée par la fin qui approche.
En quelques instants, on est déjà dans l’avion. Les voyage se termine, touche à sa fin. Lorsque l’avion se pose sur la piste d’atterrissage, c’est comme si l’on se réveillait d’un rêve. Les souvenirs brumeux et lointains d’un univers à peine exploré, mais dont on garde des sensations, des couleurs, des images, des senteurs, des émotions. Des millions de secondes réduites en seulement une poignée.
Bref, quelle aventure formidable, et maintenant quels souvenirs inoubliables !
A travers les yeux de Nino
C’est la fin. Le dernier « À travers leurs yeux ». Le dernier compte-rendu d’un rêve éveillé. Et ce sera tout l’inverse du dernier. Le passage paysage sera très court, et avec une plus grande concentration sur les individus rencontrés.
À peine rentré en France et déjà on retrouve un vocabulaire et un style plus organisé.
Ugh.
Le Canada était très très beau. Je dis le Canada, c’est beaucoup. On n’a pas vu tant que ça. Mais le cadre du Wwoofing était magique. Le jardin, grand et vert, plein de travail rarement dérangeant, la plage de cailloux, qui fait mal au pieds mais qui est sublime, l’eau, froide, la maison, grande et accueillante, la tente… Bon sang, j’ai jamais autant aimé dormir en tente. Le climat était doux, Powell River de taille parfaite pour un village, les glaces excellentes, la bibliothèque charmante et la plage (de sable) ne fait pas mal aux pieds. Un lieu parfait pour finir en beauté.
Passons aux gens. Les Canadiens que nous avons eu le plaisir de rencontrer étaient… C’est difficile à décrire avec précision. Mais une chose est sûre, c’est que je les ai adorés. Chelsea, qui nous a accueilli avec un grand sourire qui ne l’a jamais quitté, même quand son emploi du temps lui échappait. Chris, qui égalait mon père en terme d’engagement dans le sport et le boulot à faire, mais avec des anecdotes du Japon en plus. Isabelle et son appétit dévorant de livres qui me rappelait moi-même il y a une petite dizaine d’année, et Lou et son énergie débordante, dans laquelle j’ai pu puiser à l’occasion de notre session de D&D. Merci, tellement merci de nous avoir accueillis chez vous. On n’aurait pas pu espérer meilleure fin pour notre aventure. Tant d’autres noms sont passés dans nos vies durant ce mois, certains plus régulièrement que d’autre. Paul et son enthousiasme et appétit débordant, sa fille Twayla, qui fut une voix parlant français autre que celle de la famille, prémices des gauloiseries nous attendant chez nous, Tino, arrivé trop tard pour vraiment se connaître, Loukas, avec qui j’aurais encore pu parler des heures et des heures de mondes de fiction, définitivement bien plus importants que toutes responsabilités stupides du monde réel.
Tant de petits détails qui s’accrochent à la mémoire comme des grains de sable sur des mains mouillées. L’odeur des tartines de pain maison, jamais tout à fait le même, le goût des cosses de petit pois, une vraie découverte, le contact des arbres, de l’herbe, si unique et pourtant si commune, la vision, en un éclair, d’un serpent, ou d’un ours, qui ne fait plus peur, les chants du festival et ses chorales sublimes.
Et alors que j’écris ces lignes, je constate que c’est de plus en plus difficile d’agripper ces souvenirs, de les retranscrire en mot. Ça fait quelques semaines et déjà, comme un rêve, l’année s’échappe.
Mais je les garderai toujours, ces petits grains de sable.
A travers les yeux de Simon