Mercredi 27 novembre 2024
Makassar – Soleil – 30°
Le bus dépose Apolline à 7h30 à l’aéroport. Elle prend un avion direct pour Bali. La chance ! Nous, on est un peu dégoutés car, dans l’incertitude de l’horaire d’arrivée du bus à Makassar (notre avion étant prévu à 10h40), nous avons préféré jouer la sécurité et prendre une nuit d’hôtel sur place. Finalement, nous aurions tout à fait pu prendre notre avion en arrivant à 7h30 à l’aéroport mais ça, on ne pouvait pas le savoir.
Le bus nous dépose donc devant notre hôtel à 8h. Après deux semaines de grande simplicité, nous avons l’impression d’arriver dans un hébergement de luxe. Nous nous réjouissons de la piscine, de la propreté des locaux, de la beauté des chambres et surtout des toilettes assises. Youpi !
Aujourd’hui, on ne bouge pas de l’hôtel. La journée sera principalement constituée de temps de travail CNED, de blog, de lectures, de siestes et de plouf dans la piscine. On prend également nos deux repas à l’hôtel où les tarifs du restaurant sont très corrects. Ce temps de pause est bienvenu pour tout le monde. Nous laissons également retomber doucement nos émotions. Quitter le Dongi Village et ses habitants nous est difficile. Cette parenthèse va nous permettre d’échanger tous les 5 pour retrouver de la légèreté.
Jeudi 28 novembre 2024
Denpasar/Bali – Soleil – 32°
Hop, après un bon petit déjeuner au copieux buffet de l’hôtel, nous voilà déjà repartis pour l’aéroport. Journée de transit . Deux vols prévus : Makassar-Jakarta puis Jakarta-Denpasar. Nous arrivons finalement à Denpasar (l’aéroport de Bali) à 17h30 après 9 heures passées dans les salles d’attente puis dans les avions alors qu’un vol Makassar-Denpassar direct ne prend normalement que 2 heures. Gâchis de pétrole, de temps et d’énergie ! Grrrrrrr !
Bref, taxi direction notre lieu d’hébergement gentiment prêté par mon cousin Olivier. Un grand merci à lui pour cette mise à disposition qui nous a évité une recherche et un loyer supplémentaire. L’appartement est super. Deux grandes chambres, la climatisation, des toilettes assises et une douche chaude. La résidence dispose également d’une piscine. C’est le grand luxe !
Le soleil se couche déjà quand nous déposons nos sacs. Nous décidons d’aller faire un petit repérage du quartier. La plage est juste à côté et semble plutôt jolie au clair de lune. Pas de vague donc pas de surf possible mais probablement de la tranquillité. Nous reviendrons un autre jour pour tester la température de l’eau. Nous passons ensuite rapidement au supermarché. La rue de l’appartement est très touristique et donc plutôt bien aménagée : petites boutiques mignonnettes, café, restos, … Bref, tout pour plaire aux nombreux étrangers venus découvrir l’île dont on parle tant.
Spaghettis bolo et au dodo.
Vendredi 29 novembre 2024
Denpasar/Bali – Soleil – 32°
Ce matin, il pleut. Nous décidons donc de ne pas bouger et de faire du Cned avec les enfants.
En début d’après-midi, nous allons visiter le centre de Denpasar. Nino a trouvé un magasin de cartes Magic The Gathering dans lequel il achète quelques cartes pour son booster TDM. La visite suivante est celle du plus grand temple hindouiste de Denpasar. L’entrée y est payante (environ 1€ par personne). On nous donne un sarong pour entrer. Le sarong est un grand tissu cousu en tube que l’on enfile comme une jupe et qui permet de cacher les jambes. C’est une marque de respect obligatoire pour entrer dans ces édifices.
Notre guide est très gentil (nombreux sourires), très intéressant (nombreuses explications) et très vieux (nombreuses dents en moins). Il nous explique la signification des statues et nous parle de la grande cérémonie à venir pour la pleine lune de décembre. Toutes les énergies de la ville sont alors tournées vers les préparatifs : décorations, installations de tribunes pour les spectacles de danse, musique et marionnettes traditionnelles, réalisation d’offrandes en fleurs. C’est une fête énorme qui s’organise. Elle aura lieu le 16 décembre et ça promet d’être magnifique.
Nous partons ensuite faire un saut au marché local de Denpasar. C’est une sorte d’immense bâtiment de plusieurs étages remplis de multiples produits. Bon, rien de dingue de ce côté. En prime, nous nous faisons alpaguer tous les 10 mètres par des vendeurs un peu agressifs qui veulent absolument qu’on leur achète quelque chose. On décide de reprendre vite un taxi pour rentrer car la chaleur et le harcèlement de rue commencent à nous fatiguer.
Avant d’aller nous coucher, je décide d’aller tester les massages balinais et ce soir c’est foot massage d’une heure pour 4 euros. Imbattable et jouissif ! Le pied quoi ! Pendant ce temps, c’est séance escalade pour nos deux grimpeurs. Impossible de quitter l’Indonésie sans avoir testé une salle digne de ce nom.
Samedi 30 novembre 2024
Denpasar/Bali – Pluie et soleil – 32°
Aujourd’hui est un grand jour : première leçon de surf pour Samuel et Adam bien décidés à défier leur copine Léontine en rentrant. Je ne suis pas certaine que deux heures de surf à Bali soient suffisantes pour remporter ce défi et battre la championne académique mais c’est un bon début.
En arrivant à Kuta, spot de surf hyper connu dans le coin, immense déception ! La plage est un gigantesque dépotoir de plastiques et les odeurs accompagnent. C’est répugnant ! Pour compléter l’image de carte postale, nous nous faisons arrêter à chaque pas sur la plage par un nouveau prof de surf. En effet, des planches de surf accompagnées de leurs instructeurs s’étalent sur des kilomètres. Au bout de 50 mètres, on décide de faire un choix et on trouve un prof un peu au hasard. Accrochez-vous bien : tarif pour 2 heures de surf (1 heure de cours et 1 heure de pratique solo) pour 2 personnes : 18€ !!! Qui dit mieux ?
Nous nous installons donc sur cette plage en plastique en espérant que le mono ne noie pas mes enfants. Adam et Sam se mettent en tenue et c’est parti pour un apprentissage express de 10 minutes sur le sable puis dans l’eau. Au bout de 40 minutes, le moniteur s’arrête et rentre. Je pense qu’il va revenir mais que nenni ! Il pense avoir fini sa leçon. Je vois mes enfants galérer dans les grosses vagues et j’ai vraiment peur pour eux. Heureusement, Simon s’est mis à l’eau pour aller les aider mais il doit partir d’ici 20 minutes a fin d’aller récupérer notre voiture de location pour notre excursion de demain. Pas question de laisser mes loulous tout seuls. Je vais donc voir le prof en lui rappelant que c’est 1 heure de cours et pas 40 minutes. Après un long temps de discussion et la preuve en photo que l’heure n’a pas été respectée, il accepte de repartir à l’eau avec les garçons pour les 20 minutes manquantes. Ouf car Simon vient de partir. Je suis rassurée. Les vagues sont quand même bien balèzes. Au bout des deux heures, les garçons sont rincés et heureux de s’arrêter là. Léontine n’a pas de souci à se faire, il y a encore du boulot !!!
Entre-temps, Apolline, arrivée elle aussi à Bali, nous a rejoint. Elle n’est pas très en forme, une probable intoxication alimentaire. Notre restaurant du soir se transforme plutôt en goûter-glace pour qu’elle puisse aller vite se reposer car demain démarre sa formation de 3 semaines en yoga. J’aurais tellement aimé faire ce genre de stage : prendre du temps pour soi (juste soi tout seul), être dans un cadre apaisant, travailler sur son corps et son esprit, apprendre de nouvelles pratiques, partager avec une communauté, avoir des repas équilibrés tout prêts sans avoir à se soucier de la cuisine ni de la vaisselle, … Je garde cette idée dans un coin de ma tête, on ne sait jamais.
Retour rapide à l’appartement et un peu de Cned quand même car il ne faut pas perdre le rythme.
Dimanche 1er décembre 2024
Denpasar/Bali – Pluie et soleil voilé– 33°
Réveil matinal à 6h30. C’est journée visite de la région d’Ubud et on veut arriver avant la foule des touristes. J’ai passé des heures sur internet pour essayer de trouver les endroits les moins touristiques mais bien représentatifs de l’île. Mes recherches portent leurs fruits car nous sommes tout seuls à notre arrivée à la rizière Mupu Rice Terrace. Le ciel est un peu couvert et il ne fait pas trop chaud. La pluie menace même de tomber par moment. Le paysage est absolument magnifique. Il y règne beaucoup de poésie. Nous prenons donc le temps de nous balader et de profiter de ce décor incroyable. Parce que ces endroits sont merveilleusement instagramables, les propriétaires ont fait installer d’immenses balançoires (payantes) sur lesquelles les touristes sont invités à s’assoir. Il s’agit la plupart du temps de femmes à qui l’on prête de longues robes rouges qui volent au vent. On active ensuite la balançoire, la robe devient une trainée rouge romantique dans le paysage féérique des rizières et CLIC c’est dans la boîte. Et les filles postent ça sur les réseaux pour faire baver les copines. Brillant !!! Je ne résiste pas à l’envie de filmer en douce une séance photo. L’envers du décor est hilarant. Les pauvres filles galèrent grave pour enfiler la robe (en taille unique), monter sur la balançoire et se balancer avec un air dégagé puis redescendre. Hihihi ! Un bon moment de poilade.
Après cette parenthèse de verdure, nous partons pour visiter le temple Gunung Kawi Tampaksiring. Evidemment, nous payons les droits d’entrée et on nous remet un sarong en nous précisant bien qu’il faudra faire un don en revenant. Sur le chemin du temple, les vendeurs de bibelots nous sautent dessus pour qu’on leur achète quelque chose, même n’importe quoi. Ils ont l’air tellement aux abois. Ils vendent des habits neufs pour 1 euro et sont presque prêts à brader encore les prix. Mon éternelle culpabilité me saisit et j’ai envie de faire plaisir à tous. Heureusement, ma raison prend le dessus. Mon sac de 15 kilos explose déjà, impossible de se charger davantage. Je résiste donc mais le cœur serré. Le temple est beau, bâti autour de l’eau, l’un des symboles des divinités, mais sans guide pour nous expliquer la signification des espaces, nous passons à côté de la visite et de l’essence spirituelle du lieu. Dommage! Il y a quelques touristes ici mais pas de grosse foule. Tant mieux !
En route maintenant pour Ubud où, impossible d’y couper cette fois, il y a un monde fou. Cette ville est parfaite pour les touristes. C’est probablement pour cela qu’ils viennent en masse. Petites boutiques mignonnes, café, restos et le kit complet du vacancier qui veut dépenser de l’argent. Cela ne nous plait pas beaucoup et après un tour rapide dans le marché où nous prenons notre déjeuner, nous partons faire une petite balade loin de la foule sur la petite boucle Sweet Orange Walk Trail. Moment de calme et de tranquillité sur un chemin créé en pierre gravées par des centaines de personnes (personnalisation payante évidemment). Une forme de communion en cheminant. Une sorte de chemin de Compostelle en images.
Pour terminer la journée, nous partons visiter la cascade Goa Giri Campuhan Waterfall. Le chemin qui y emmène circule entre les rizières. C’est splendide ! La balade se compose de 4 cascades visibles depuis une marche les pieds dans la rivière. Nous sommes tout seuls pendant la balade. Cela ne me surprend pas car, lors de mes recherches, j’ai lu qu’il fallait marcher 20 minutes pour atteindre la première cascade. Et la plupart des touristes ne souhaitent pas marcher. Nous sommes donc tranquilles pour explorer le chemin. Finalement, pas de chance. Les averses de la veille ont fait considérablement monter le niveau de la rivière donc impossible d’y arriver sans se mouiller jusqu’à la taille. Avec nos sacs sur le dos, cela semble trop périlleux d’autant que le courant est assez fort et nous ne pouvons pas apercevoir nos pieds. La promenade est trop dangereuse aujourd’hui. Dommage ! Nous reprenons donc le chemin du retour un peu dépités. Heureusement, le chemin inverse au travers des rizières sur fond de soleil couchant nous redonne le sourire.
Cette journée a été fatigante, surtout pour Simon qui conduit depuis ce matin à gauche, sur des routes escarpées avec pas mal de monde. Nous décidons donc de rentrer pour profiter de notre dernière soirée à l’appartement.
Lundi 2 décembre 2024
Denpasar/Bali – Soleil – 32°
Ce matin, pas de réveil. On se laisse dormir. Tous, sauf Simon qui doit rendre la voiture à 8h et aller chez le dentiste à 9h car sa fausse dent s’est déchaussée hier soir. Heureusement, il arrive à avoir un RV à midi avec la dentiste du quartier pour qu’elle lui recolle.
Après le petit déjeuner, nous allons passer une heure à la plage juste à côté de l’appartement. Samuel et Adam sont un peu déçus car, de ce côté de l’île, il n’y a pas suffisamment de vagues pour pouvoir surfer. La plage est cependant très jolie, tranquille et surtout propre !!!! C’est notable ! Un vrai plaisir d’aller s’y baigner. Il n’y a personne dans l’eau et très peu de monde sur la plage. On ne comprend pas vraiment pourquoi mais on en profite. Le sable est bien blanc et l’eau très claire et tiède. Une fois de plus, aucun mal pour rentrer dedans.
Vers 11h, retour à l’appartement pour se sécher, finir les sacs et manger car nous devons rendre les clefs à 13h.
Simon nous rejoint à 12h45 avec son passage réussi chez le dentiste et il est l’heure de sortir tous les sacs et de faire le tour de l’appartement pour être certains de ne rien oublier.
Nous passons l’après-midi dans le petit salon extérieur au bord de la piscine. Les enfants s’y amusent un long moment avant de se mettre au CNED à 15h. Notre vol pour Sydney est à 22h, nous avons donc un peu de temps à perdre avant de prendre un taxi. Tant mieux, pas de stress.
Pendant que les jeunes travaillent, nous allons donner nos affaires à la lingerie pour récupérer nos maillots de bains secs avant de partir et allons faire quelques courses de base (dentifrice, gel douche…) car, en Australie, ces produits coûteront probablement le triple.
18h : taxi direction l’aéroport et c’est reparti pour l’enregistrement, le dépôt des bagages, la salle d’attente, l’embarquement et le décollage. Mais avant de monter dans l’avion, horreur et damnation !!! Samuel s’aperçoit qu’il n’a plus vu son doudou Petit Cheval depuis un moment. Il le cherche partout mais impossible de le retrouver. Notre benjamin est effondré. Nous envoyons donc des messages, accompagnés d’une photo du doudou, dans tous les hôtels où nous avons séjourné, dans les avions, dans les aéroports et même chez Mama Aldi, au cas où. Croisons les doigts pour qu’il soit juste égaré quelque part et qu’il ne soit pas tombé dans la rue durant un trajet. Finalement, une heure plus tard, l’hôtel de Makassar nous répond : ils ont retrouvé Petit Cheval sous le lit dans la chambre des enfants. Génial !!! Quelles chance ! Reste maintenant à trouver une solution pour le récupérer.
Bilan de Bali : pas ouf ! Peut-être sommes nous passés à côté de l’île. On entend tant parler de cette île alors que d’autres coins paraissent tellement plus sauvages et plus beaux. Notre voyage nous place certainement en décalage avec les « touristes » habituels. Nous n’avons effectivement ni les mêmes envies ni les mêmes objectifs que les personnes qui viennent ici quelques jours dans le cadre d’un voyage ponctuel. Notre regard modifie très certainement notre rapport aux lieux et aux habitants.
Allez, il est l’heure de se reposer. RV demain matin à Sydney !